Un établissement catholique privé parisien, qui avait été accusé par des élèves et des enseignants de dérives intégristes, a été blanchi par le ministère de l'Education, à la suite d'une mission d'inspection, a-t-on appris lundi auprès du ministère, confirmant une information du Figaro.
En avril, des élèves et enseignants avaient dénoncé des dérives intégristes dans le groupe scolaire Gerson situé dans un quartier huppé de la capitale, notamment pendant les cours de catéchèse. Ils affirmaient que des représentants de l'association Alliance Vita, proche de la Manif pour tous, avaient qualifié de "semi-meurtrières" les jeunes filles ayant recours à la pilule du lendemain et assimilé l'avortement à un "homicide volontaire" pendant une intervention en classe sur la contraception.
L'ancien ministre de l'Education nationale Benoît Hamon avait diligenté une mission d'inspection générale dans cet établissement privé sous contrat avec l'Etat qui rassemble une école primaire, un collège et un lycée. "La mission d'inspection n'a pas constaté de risque d'endoctrinement des élèves ou d'atteinte à la liberté de conscience des élèves et des familles. Rien dans les observations de la mission ne justifie une remise en cause du contrat d'association entre l'Etat et l'établissement", a affirmé un porte-parole du ministère. "Dans un souci d'apaisement, l'établissement pourrait toutefois prendre des mesures propres à rendre plus clair et apparent le respect de la liberté de conscience", a ajouté ce porte-parole, en précisant que les conclusions de la mission ont été transmises à la région Ile-de-France. Sans attendre les conclusions de l'enquête, la région avait suspendu les subventions accordées à l'établissement, rappelle le Figaro. Mais le préfet, saisi par la député UMP des Yvelines Valérie Pécresse, avait imposé au président de la région PS Jean-Paul Huchon de verser cette subvention.