À Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, une lettre autour du harcèlement scolaire fait polémique. Un document adressé aux parents et envoyé par le proviseur d'un établissement privé.
C'est une lettre en provenance du collège lycée Saint-Michel à Saint-Mandé. Un établissement catholique privé sous contrat qui compte 980 élèves et un proviseur qui affiche son refus de s'occuper du harcèlement lié au portable.
Dans la lettre envoyée aux parents, il écrit qu'il ne se préoccupera pas "des cas de harcèlement pour les enfants qui disposent de smartphones" en indiquant que "les parents qui fournissent à leurs enfants ces appareils doivent en assumer les conséquences".
"Ça peut être choquant parce qu'on peut se dire qu'on ne s'occupe pas des enfants, toutefois, tout ce qui est harcèlement sur les réseaux sociaux, nous n'avons pas la main dessus" souligne Anaïs Amand, professeure de l'établissement.
Le diocèse rejette les propos de ce chef d'établissement qui ne dépend pas de l'Education nationale mais d'une congrégation. Pour Blandine Schmit, directrice diocésaine de l'enseignement catholique du Val-de-Marne : "L'enseignement catholique ne cautionne pas. Ce n'est pas du tout l'esprit dans lequel nous travaillons et on peut être d'accord, moins d'accord avec l'éducation qu'ils [les parents] apportent à leurs enfants. D'abord, on n'a pas de leçons à leur donner, et on est là pour les aider et les accompagner".
Le proviseur campe sur ses positions
Le proviseur a bien voulu clarifier ses propos sans pour autant en changer la teneur : "Il y a un certain nombre de choses qui sont de notre responsabilité à l'intérieur de l'établissement et si un élève est harcelé par d'autres élèves, il est absolument normal que nous intervenions. Mais, en l'occurrence, sur les réseaux sociaux, il est absolument normal que nous disions aux parents que ces engins-là vont très au-delà de notre compétence", insiste Yan de Cacqueray.
Le retour en arrière pour les portables est difficilement envisageable, la vigilance des parents est donc indispensable.