Les Roms du boulevard Ney veulent construire leur propre maisonnettes pour sortir de ce camp insalubre. Plus de 250 d'entre eux doivent être explusés la semaine prochaine.
Coincés entre le périphérique et le boulevard Ney, dans le 18ème arrondissement de Paris, 250 Roms veulent prendre leur destin en main. Poser leurs valises pour de bon, avoir un logement digne, l'eau et l'électricité.
Leur projet : trouver un terrain viabilisé pour construire eux-mêmes 60 maisonnettes en bois. Dans le camp, l'idée ne fait pas l'unanimité, mais presque.
Une trentaine de Roms devraient participer, encadrés par des professionnels du bâtiment.
Coût de l'opération : deux à trois millions d'euros
En plus des associations, un architecte va leur prêter main forte. Pour trouver un terrain, l'astuce est de fabriquer des logements mobiles, sur roulettes. Mais il faut aussi trouver des financements, de deux à trois millions d'euros nécessaires.Et le soutien des élus est primordial : la mairie du 18ème arrondissement n'est pas contre, à condition de ne pas créer une nouvelle impasse.
Lundi matin 1er février, les Roms manifesteront contre leur expulsion, programmée mercredi. Ils craignent que cette expulsion condamne définitivement leur projet de construction.