Le bon réflexe d'un pompier, qui a immédiatement compris en voyant le camion bloqué sur les voies que l'accident était inévitable et qui a rapidement fait évacuer les quais, a évité qu'il y ait davantage de victimes.
8H46, un brusque coup de frein puis le choc: un train régional a percuté mardi 21 avril, à plus de 130 km/h un semi-remorque resté coincé sur un passage à niveau à l'entrée de la gare de Nangis (Seine-et-Marne), faisant trois blessés graves.
« La remorque ne passait pas, le chauffeur essayait d'avancer et de reculer" pour la dégager puis il est "descendu pour essayer de remonter les suspensions », a raconté un témoin, qui était au volant de sa camionnette, derrière le semi-remorque, au moment de l'accident.
« Les barrières se sont refermées et, trente secondes plus tard, on a entendu un "boum" énorme. »
L'Intercités, qui effectuait la liaison Belfort-Paris avec près de 350 personnes à son bord, a heurté de plein-fouet le semi-remorque qui convoyait un tracteur.
Sous la violence de l'impact, la remorque a été désintégrée, le tracteur soulevé et un soc de charrue projeté à une cinquantaine de mètres plus loin, sur le parking de la gare. Dans le train, qui a déraillé mais ne s'est pas couché, les passagers ont été projetés à l'intérieur des wagons.
Le bilan est de trois blessés graves, dont le conducteur du train, et sept blessés plus légèrement.
Quai défoncé, rails sectionnés, vitres soufflées: au vu de l'ampleur des dégâts, la catastrophe aurait pu être bien plus grave.
Le passage d'un train, peu de temps avant l'accident, et l'initiative d'un pompier, témoin de la scène qui a rapidement fait évacuer les lieux, ont pu éviter de faire davantage de victimes.
Reportage Céline Cabral et Nicolas Metaouer