En Seine-et-Marne, la liste Seine-et-Marne Rassemblée de Jean-François Parigi (LR) l'a largement emporté. La gauche a décroché deux nouveaux cantons et le RN perd tous ses duels et n'obtient pas d'élus dans le département.
Les exactement 888 353 électeurs de Seine-et-Marne étaient de nouveaux invités à voter ce dimanche 27 juin à l'occasion du second tour des départementales (et des régionales). Le taux de participation a été de 30,04%.
Le premier résultat définitif à être tombé est celui du canton de Meaux où le binôme de Jean-François Parigi (LR) a été largement réélu avec 79,71% des voix. Ce dernier pourrait remplacer le président sortant, Patrick Septiers (UDI), lui aussi réélu dans le canton de Montereau-Fault-Yonne avec 68,4% des voix.
Dans le canton de Pontault-Combault où se présente le chef de file de la gauche dans le département : le binôme de Smaïl Djebara (PS) l'emporte avec 70,9% des suffrage contre un binôme du RN.
La gauche conserve les quatre cantons où elle était élue. Elle crée même la surprise à Ozoir-la-Ferrière où le binôme de l'Union de la gauche l'emporte face à celui Les Républicains. La gauche l'emporte enfin dans un nouveau canton, celui de Savigny-le-Temple. Dans celui de Mitry-Mory, au nord du département, le binôme de gauche conserve le département face au RN.
Pour ce dernier parti, présent dans 15 des 23 cantons du département au second tour : le RN n'arrive pas a décrocher d'élus et perd dans tous les duels, que ce soit face à la gauche ou face à la droite.
La droite et le centre restent donc majoritaires en l'emportant dans 17 cantons. Mais LR pert 5 sièges, le RN perd le seul qu'elle avait (Pierre Bacqué, élu UMP à Fontainebleau avant de changer de parti), tout comme le PCF et LREM qui perdent le leur.
Mais avec le jeu des alliances, la droite, si elle parvient à s'unifier, peut compter sur 32 élus et la gauche, sur 12 élus. Le Rassemblement national, qui n'obtient aucun élu, a tout de même récolté 19% des voix dans le département.
Les résultats au premier tour
Lors du premier tour, 72,19% des électeurs ne se sont pas déplacés, l'un des taux les plus importants de France (les votes blancs et nuls ont représenté 1,3% des voix). Au total, ce sont donc seulement 247 069 personnes qui ont voté. Lors du dernier scrutin en 2015 en Seine-et-Marne, l'abstention avait déjà été très forte avec 59,75% d'abstention.
Les personnes qui se sont ainsi déplacées lors du premier tour ont majoritairement voté pour des binômes de droite (pour les départementales, les électeurs ont un bulletin pour choisir deux élus au Conseil départemental). Ceux Les Républicains ont recueilli 23,15% des suffrages. À cela s'ajoute ceux Divers droite, ceux de l'Union du centre et de la droite, de l'Union de la droite et de l'UDI : soit 16,87%.
Le Rassemblement National a obtenu un bon score en récoltant 21,15% des suffrages dans le département.
Enfin, la gauche (Union de la gauche, PS, EELV, Divers gauche, PCF) a recueilli 29,63% des voix au total.
Les enjeux en Seine-et-Marne
Avec une prime à la majorité, une vague bleue a de nouveau déferlé dans le département. Mais une vague peut en cacher une autre, surtout dans le département où la droite et le centre sont partis désunis.
Ainsi, le président sortant, Patrick Septiers (UDI) avait refusé de laisser la place de tête de liste au Républicain Jean-François Parigi. Ce dernier a présenté une liste concurrente (une bonne partie de la majorité du Conseil départemental s'est rangé à ses côtés) et semble très bien parti pour l'emporter.
Dans son canton de Meaux, son binôme arrive largement en tête avec 50,91% des voix au premier tour. Ses binômes colistiers sont en tête dans 15 des 23 cantons. De son côté, M. Septiers, est en tête dans son canton à Montereau-Fault-Yonne et peut tout juste espérer voir un binôme élu dans celui de Coulommiers.
Le Rassemblement national récolte de nombreuses voix en Seine-et-Marne. Mais sans alliance, il sera difficile pour le parti d'extrême-droite de remporter un canton pourtant arrivé second dans 15 cantons.
Enfin, la gauche n'a pas subi de déroute mais reste faible dans un département qu'elle contrôlait pourtant jusqu'en 2015. Elle pourrait l'emporter dans 7 cantons (dans trois, elle fait face au Rassemblement national).