Le corps de l'enfant avait été trouvé dans le coffre de sa voiture le 15 décembre 2016. L'homme avait immédiatement reconnu avoir tué son fils avec un coussin, une semaine plus tôt dans son appartement de Dammarie-lès-Lys, près de Melun.
Il avait la "possibilité de s'arrêter"
Lors du procès qui s'est ouvert mardi, il a expliqué que, terrassé par la séparation avec la mère de l'enfant, il s'était abîmé dans l'alcool et le cannabis cette nuit-là, avant de s'emparer du coussin au matin.L'avocate générale Béatrice Angelelli avait requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre.
Il a "maintenu la pression" plusieurs minutes sur l'enfant qui disait "papa", il avait "toute la possibilité de s'arrêter", a-t-elle pointé. "La vengeance est évidente dans ce dossier. Par le meurtre de son enfant, il dépossède sa conjointe", a-t-elle estimé.
"Jaloux de son fils"
"À partir de début décembre, j'ai compris que c'était fini. (...) Je voyais pas ma vie sans elle", a avancé l'accusé au cours du procès. Il refuse de parler de "vengeance" envers sa compagne, terme pourtant employé dans un courrier au début de sa détention."Il m'a dit clairement qu'il était jaloux de son fils. (...) Pour moi c'est une vengeance claire et nette, mon fils me ressemblait beaucoup", a affirmé la mère de l'enfant, souhaitant que "monsieur en bave, qu'il souffre comme moi je souffre".
C'est "la chose qui m'a libéré de tout engagement envers toi", écrivait-il à son ex-compagne quelques semaines après le meurtre. "Je m'en veux, vous pouvez pas savoir comme je m'en veux", a sangloté mercredi l'accusé, qui avait essayé de se suicider pendant les jours d'errance précédant la découverte du corps et été temporairement interné après son arrestation.
Il avait ensuite, a-t-il dit, renoncé à mettre fin à ses jours afin de "pouvoir s'expliquer au procès".