Seine-et-Marne - 15 ans de prison en appel pour la mère du petit Bastien mort enfermé dans un lave-linge

La mère du petit Bastien a été condamnée à 15 ans de prison en appel, vendredi 12 octobre. Elle a été reconnue comme complice dans le meurtre de l'enfant, forcé d'être enfermé dans une machine à laver pour le punir de s'être mal comporté à l'école.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La mère de Bastien, tué dans un lave-linge en 2011, été condamnée vendredi en appel à 15 ans de prison pour "complicité de meurtre" par la cour d'assises de Paris. Cette peine, plus lourde qu'en première instance où elle avait été condamnée à 12 ans de prison, est assortie d'une interdiction d'exercer une activité qui la placerait en contact avec des mineurs.Le 25 novembre 2011, Bastien, 3 ans, avait été retrouvé mort dans l'appartement familial de Germigny-l'Évêque (Seine-et-Marne). Pour s'être mal comporté à l'école, le garçon avait été, en guise de punition, enfermé par son père dans le lave-linge qui avait ensuite été allumé.

Le garçon avait été, en guise de punition, enfermé par son père dans le lave-linge qui avait ensuite été allumé

Il y était resté entre 30 et 60 minutes et avait trouvé la mort alors que son père était sur son ordinateur et que sa mère, Charlène Cotte, faisait un puzzle avec Maud, leur fille aînée alors âgée de 5 ans.

Retour sur les faits : 

"Détournement conscient" de l'attention de la sœur

Après délibérations, le jury a décidé que Charlène Cotte, jugée depuis lundi à Paris, s'était livrée à un  "détournement conscient" de l'attention de la sœur de Bastien "pendant la phase cruciale du crime", l'empêchant de réagir.En 2015, elle avait été condamnée à 12 ans de réclusion criminelle pour "complicité de meurtre aggravé" et "violences". Le père, Christophe Champenois, avait écopé de 30 ans de prison pour "meurtre aggravé".

Elle seule était rejugée à Paris après avoir fait appel. "Nous sommes satisfaits de cette condamnation", a indiqué à l'AFP Caroline Rémond, avocate représentant l'Enfant Bleu, association de défense des droits de l'enfant qui s'était constituée partie civile. "Cette vérité judiciaire, la Cour la devait à Maud et à Bastien, pour perpétuer sa mémoire", a-t-elle précisé.
 

La complicité retenue

Gérard Zbili, avocat de la défense, a de son côté semblé exclure un pourvoi en cassation, assurant que sa cliente n'avait "pas la force pour un autre procès".

"Je n'ai pas tué Bastien, je n'ai pas aidé à tuer Bastien", avait déclaré à la barre l'accusée de 32 ans en sanglotant avant que la Cour ne se retire pour délibérer. "Ça fait sept ans que je fais des cauchemars tous les jours".

Je n'ai pas tué Bastien, je n'ai pas aidé à tuer Bastien

Dans son réquisitoire, l'avocate générale Sylvie Kachaner avait souhaité "rapprocher davantage" la peine de la mère de celle de Christophe Champenois et avait requis une peine de prison de 20 ans.

La représentante du parquet avait estimé que la mère de Bastien, qui savait son fils dans le lave-linge mais ne l'a pas secouru, était "bien complice" du père puisqu'elle a détourné l'attention de la sœur de Bastien alors que celui-ci se trouvait dans la machine. 

"Père ultra-violent"

"Il n'y a pas eu d'opposition au placement de Bastien dans la machine à laver", avait déclaré la magistrate, contredisant la thèse de la défense selon laquelle l'accusée avait tenté de s'opposer physiquement à son concubin.

Charlène Cotte ne voulait "pas le moins du monde" la mort de son fils, avait ainsi plaidé son avocat, rappelant que l'accusée avait été "habituée à ne plus pouvoir réagir" face à M. Champenois, décrit comme un "père ultra-violent", "fou dangereux".

En 2015, le point sur le premier procès des parents du petit Bastien :
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information