Une femme de 29 ans est décédée lundi soir, à son domicile d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Le père a été arrêté quelques heures plus tard. Leur enfant était présent lors du drame. Les circonstances du décès restent encore floues.
Ce sont les voisins qui ont appelé les secours. Peu après 20 heures, les policiers se présentent dans l'appartement familial à Aulnay-sous-Bois, et découvrent la victime.
Le compagnon de la femme avait pris la fuite. Seul "le fils de la victime, âgé de 5 ans, était présent", a précisé le parquet. L'enfant a indiqué aux forces de l'ordre que son père avait mortellement blessé sa mère à coups de chandelier, à la cuisse et à la tête, selon les informations transmises par une source policière. Malgré les efforts du Samu, la mère de famille a été déclarée décédée vers 21 heures.
La femme avait également contacté les forces de l'ordre "pour des violences conjugales en cours," a annoncé le parquet de Bobigny.
Le suspect, filmé par les caméras de surveillance de la résidence, a été interpellé quelques heures plus tard alors qu'il rentrait chez lui. Âgé de 24 ans, il "a été placé en garde à vue dans la nuit et doit être entendu dans la journée", a déclaré le parquet. L'enquête ouverte pour le chef d'homicide conjugal a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Les circonstances de la mort incertaines
Contrairement à ce qui avait été indiqué au début des investigations de source policière, les premiers éléments de l'enquête ne permettent pas d'établir pour le moment que cette femme de 29 ans, découverte à son domicile, a été "tuée". Le ministère public a indiqué mardi après-midi qu'"à ce stade, les investigations se poursuivent pour déterminer si des violences ont été commises, et si elles sont à mettre en lien avec le décès."
L'autopsie du corps d'une femme, morte lundi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en présence de son enfant, a conclu ce mardi que son décès était "consécutif à une hémorragie abdominale massive liée à une phlébite", selon le parquet de Bobigny, où l'enquête reste ouverte pour "homicide conjugal".
L'enfant pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance
"S'agissant de l'enfant, le protocole féminicide a été activé, impliquant une prise en charge du mineur à l'hôpital pendant trois jours afin d'évaluer la situation et décider des suites," a fait savoir le ministère public. Il a été confié à l'Aide social à l'Enfance de l'hôpital Robert Ballanger.
En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
On décomptait en 2023 124 enfants qui ont perdu leur mère dans un féminicide. Parmi eux, 22 étaient présents et deux ont découvert le corps. En 2022, ils étaient 148, dont 38 témoins, a recensé le collectif féminicides par compagnon ou ex.
