Le procès du policier Damien Saboundjian aux Assises de Seine-Saint-Denis se poursuit. Ce 4ème jour d'audience, jeudi 14 janvier, la Cour a entendu les familles et les plaidoiries des avocats des parties civiles. Voici ce qu'il faut en retenir.
Le procès de Damien Saboundjian se déroule toujours dans une atmosphère tendue à la Cour d'Assises de Seine-Saint-Denis. C'est le 4ème jour d'audience ce jeudi 14 janvier et le jury tente toujours de démêler si le policier de 36 ans a agit par légitime défense en tirant sur Amine Bentounsi. La Cour a entendu les familles et les plaidoiries des avocats des parties civiles.
► Ce qu'il faut retenir de ce 4ème jour d'audience :
Propos racistes. L'avocat des parties civiles, maître Konitz, a attaqué l'accusé sur les propos de ses amis entendus par l'IGS. "Tu as tué une chiure" ou encore "un sale arabe" sont prononcé. L'accusé répond qu'il n'a pas à se justifier des propos de ses collègues
Arrogance. La veille, il avait fondu en larmes. Ce jeudi, il a changé d'attitude. "Je n'ai pas confiance dans ce tribunal", a-t-il déclaré pendant l'audience. Plus tard, en fin de matinée, il fond de nouveau en larmes. L'audience doit être interrompue. Il explique : "Vous ne comprenez pas ce que j'ai vécu ! Une personne qui vous braque avec une arme, je le souhaite à personne !"
Anxiété. Deux experts psychologiques ont été entendus, au sujet de l'accusé. Ils décrivent un homme qui se "retrouve seul" et qui n'a "pas l'habitude". Une personnalité qui "s'est forgé une carapace" et "élevé dans un univers de femmes, il a besoin d'exprimer sa virilité par la musculation." Selon la seconde experte, il n'a pas exprimé de remords tout en soulignant que "la gestion du stress est difficile à contrôler".
Procès de la police. Dans l'après-midi, alors qu'il est interrogé par maître Konitz, l'avocat des parties civiles, Damien Saboundjian s'exclame "J'ai l'impression que vous faites le procès de la police, de mes collègues, du commissariat... C'est moi qu'on juge !"
Braquage. L'accusé martèle les mêmes propos : "j'étais braqué par un individu et j'ai tiré". Quand l'avocat général évoque un témoignage affirmant qu'Amine Bentounsi n'a pas braqué le policier, il s'emporte. "Je sais ce que j'ai vu". "Il vous braque mais ne tire pas ? Il attend de se faire descendre ?" demande l'avocat général.
Vendredi 15 janvier, vous pourrez suivre le réquisitoire des avocats.
► Réaction des avocats :
► VOIR aussi. Le reportage de William Van Qui et Isabelle Audin sur le 3ème jour d'audience
► Relire le déroulement du procès avec notre journaliste Isabelle Audin :
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