Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer assurait mardi que 86% des classes de CP en REP+ seront physiquement scindées à l'échelle nationale à partir de la rentrée. Les 14% restants auront deux maîtres par classe pour assurer un nombre d'élèves par enseignant idoine. A l'échelle du département, ce sont donc 44% des classes qui suivront ce dispositif, faute de locaux disponibles.
58,2% d'élèves défavorisés en Seine-Saint-Denis
La mise en place rapide de cette mesure est entravée par de nombreuses difficultés : dégagement de locaux en nombre suffisant, recrutement d'enseignants supplémentaires... Pour y pallier, Christian Wassenberg, directeur académique de Créteil, assure que l'accent est mis sur les "actions de formation des enseignants" et "la pédagogie qui va se développer".
La Seine-Saint-Denis, qui connaît à la fois un fort taux de pauvreté et une croissance démographique importante, est l'un des départements qui comporte le plus d'écoles en REP+, environ 200. Selon le rectorat, plus d'un élève sur deux (58,2%) est concerné par l'éducation prioritaire.
Pour comparaison, la totalité des élèves de la Seine-et-Marne, qui dépend aussi de l'académie de Créteil, feront leur rentrée dans des classes dédoublées la semaine prochaine. Dans ce département, seuls 9,9% des élèves dépendent du réseau d'éducation prioritaire.