Des affiches avec les photos de 7 policiers du commissariat de la ville accompagnées d'une insulte ont été découvertes à Saint-Denis. La préfecture de police de Paris porte plainte.
Quatre affiches ont été découvertes dans la nuit de lundi à mardi 8 mars à Saint-Denis placardée dans le quartier du Franc-Moisin. On y voit le visage de 7 policiers du commissariat de la ville avec la mention "Wanted", recherchés. Des menaces ont également été inscrites : "Baiser leur maman la p*** sa vaut que dal c la cité."
"Il y a 2 jours, des collègues de la BAC et de la police municipale ont constaté 4 affichages dans la cité du Franc-Moisin. Sur ces affiches, il y avait des collègues du commissariat. C'est clairement des méthodes d'intimidation", a déclaré Ludovic Bonnet, Secrétaire départemental adjoint unité SGP Police 93. "Certains se croient tout permis et essaient de faire peur pour que la police ne revienne pas", a-t-il ajouté soulignant le trafic de drogue dans ce quartier.
Le syndicat policier SGP-FO a apporté son soutien aux policiers de Saint-Denis. Dans un tweet, on peut lire : "Vos pseudos intimidations, gardez les pour vous, les policiers seront là, aujourd'hui comme hier et encore plus demain."
Une enquête a été ouverte. La préfecture de police de Paris a porté plainte.
Tags anti-police à Paris et en Seine-et-Marne
Des faits similaires s'étaient déjà produits en avril 2021 à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). 25 affiches avec des photos de deux policiers de la brigade de nuit du commissariat et d'une policière avaient été placardées sur les murs de la ville.
En novembre 2021, des inscriptions visant les équipes de la Brigade anti-criminalité du 15e arr. avaient été découvertes dans le quartier Beaugrenelle à Paris.
Une semaine plus tôt, des tags de menaces de mort et de viol visant les policiers de la ville de Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne avaient été découverts dans le hall d’un immeuble. Ils avaient suscité la colère et l'indignation de tous les syndicats de police, des représentants des gardiens de la paix aux commissaires. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu sur place afin de soutenir les policiers. La préfecture de police de Paris avait porté plainte.