Un jeune homme de 18 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour le meurtre d'un lycéen de 19 ans, Djadje, poignardé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) mi-novembre. Il a reconnu les faits.
Le suspect "a reconnu être l'auteur des coups mortels" lors de sa garde à vue, selon une source proche de l'enquête. Il affirme avoir été "harcelé et racketté" par Djadje et l'avoir tué en représailles.
"Conformément aux réquisitions du parquet" il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre le 6 décembre, a précisé le parquet de Bobigny.
Djadje avait été poignardé dans la nuit du 17 au 18 novembre, près de son immeuble à Saint-Ouen. Le jeune homme est mort près d'une semaine après son agression. Il était scolarisé en Première au lycée d'Alembert à Aubervilliers.
"Rien à voir avec les affaires de rivalités entre bandes"
Son meurtre "n'a rien à voir avec les affaires de rivalités entre bandes" qui ont récemment débouché sur plusieurs agressions dans le département, souligne la source proche de l'enquête.Parmi ces agressions, celle de Kewi, 15 ans, également scolarisé au lycée d'Alembert et tué en marge d'un cours d'EPS, dans un contexte de conflit entre jeunes de villes voisines.La mort de Djadje, intervenue moins de deux mois après celle de Kewi, avait entraîné une mobilisation des enseignants du lycée d'Alembert.
Dans une lettre choc de quatre pages, ils avaient détaillé les violences subies par leurs élèves et réclamé des moyens humains pour assurer leur éducation et leur sécurité.
Une marche blanche organisée en mémoire du jeune homme avait rassemblé quelque 500 personnes fin novembre à Saint-Ouen. Parmi les manifestants, plusieurs membres de la famille d'Adama Traoré, mort lors de son interpellation par les gendarmes en 2016 et dont Djadje était le cousin.