Vigile noyé à Bobigny: 4 à 9 ans de prison pour ses agresseurs

Quatre hommes âgés de 24 à 30 ans ont été condamnés jeudi à des peines allant de quatre à neuf ans d'emprisonnement pour avoir exercé des violences qui ont provoqué la noyade d'un vigile marocain en 2010 à Bobigny.

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Devant une salle comble, encadrée par un important dispositif policier, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis a rendu son verdict dans un climat tendu. Elle a estimé que Dan Sellam, Michaël Lampel, Lucien Dadoun et Dan Lampel étaient responsables de violences, commises avec arme et en réunion, qui ont entraîné la mort de Saïd Bourarach. Elle les a condamnés respectivement à des peines de quatre, cinq, six et neuf ans d'emprisonnement.

L'avocate générale avait requis mercredi des peines de cinq ans, six ans et douze ans; Se disant "satisfaite" de sanctions "normales au regard du dossier", Dominique Cochain, avocate de la nièce et du frère de M. Bourarach, a néanmoins déploré "l'absence de deux accusés, notamment le principal mis en cause qui n'a pas assumé".

 

A l'origine de l'altercation, Dan Lampel, 24 ans, a comparu aux côtés de son frère et d'un ami tout au long du procès mais ne s'est pas présenté jeudi matin. La cour a délivré un mandat d'arrêt à son encontre. Le quatrième accusé, Lucien Dadoun a, lui, été absent des débats et son mandat d'arrêt est maintenu, a précisé la présidente Xavière Simeoni.

A l'énoncé du verdict, les deux accusés restant, apparus les mines graves, et leurs familles se sont effondrés. En réponse, des personnes ont applaudi et crié "justice", rapidement contenues par les policiers.

Rappels des faits

Le 30 mars 2010, ce vigile d'un magasin de bricolage à Bobigny avait été pris à partie par un jeune homme qui voulait acheter un pot de peinture alors que le magasin allait fermer. Ce père de famille de 35 ans avait ensuite été agressé par cet homme, armé d'une manivelle de cric, ainsi que son frère, un cousin et un ami appelés en renfort. Il avait riposté avec sa bombe lacrymogène avant de prendre la fuite en direction du canal de l'Ourcq. Sous la "pression" de ses assaillants, il avait sauté dans l'eau pour leur échapper et s'était noyé.

Son décès avait provoqué une vive émotion, notamment dans la communauté musulmane, qui y voyait un caractère raciste, les accusés étant de confession juive.

Les avocats de la défense n'était pas disponibles dans l'immédiat pour évoquer un possible appel.
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