Le patron de Heetch qui propose un service de transport entre particuliers refuse de se conformer à l'interdiction d'exercer prise par la Préfecture de police de Paris contre UberPop, Heetch et Djump.
Dans un entretien avec nos confrères du Parisien, ce dimanche 5 juillet, Teddy Pellerin, le jeune patron de Heetch proteste avec véhémence contre l'arrêté d'interdiction pris par le préfet de police de Paris contre les organisateurs de transport entre particuliers.
L'interdiction, prise il y a quelques jours à la demande du ministre de l'intérieur, visait d'abord UberPop, engagé dans un bras de fer avec les taxis professionnels et les pouvoirs publics. Elle a abouti, vendredi 3 juillet à la décision d'UberPop de suspendre ses activités en attendant les décisions de la justice vers laquelle se sont tournées toutes les parties impliquées dans cette affaire. Mais l'interdiction préfectorale ne visait pas qu'UberPop. Elle s'applique de la même façon aux trois opérateurs qui se sont lancés, dans des styles différents, sur ce marché en France, UberPop donc, mais aussi Djump et Heetch.
"Heetch n'est pas illégal. Nous n'allons à l'encontre d'aucune loi. Nous ne le fermerons pas", proteste Teddy Pellerin, le patron de Heetch dans cette interview. "Nous ne faisons pas du tout la même chose qu'UberPop. Il y a une confusion, un amalgame".
Pour expliquer les différences avec UberPOP, Teddy Pellerin souligne que "Heetch ne fonctionne que la nuit, pour répondre aux besoins des jeunes". "80% des gens qui utilisent nos services ont entre 18 et 25 ans". "Nous ne sommes pas du tout en concurrence avec les taxis, nous sommes une solution de mobilité nocturne. A la limite, notre seule concurrence, c'est le Noctilien!"
De plus, il affirme ne pas faire de "transport entre particuliers à titre onéreux" comme le font les chauffeurs d'UberPOP. "Quand on commande un de nos conducteurs, le client a le droit de donner ce qu'il souhaite. Il peut très bien ne rien donner. Nous n'imposons pas de tarification". "On se rapproche énormément du covoiturage".