Le Service National Universel entre dans sa deuxième phase qui mobilise 2.000 volontaires cette année et 30.000 l'an prochain. À terme, plusieurs centaines de milliers de jeunes seront concernés. L'occasion de faire un premier bilan dans le Val d'Oise, un département pilote.
Dans son lycée de Cergy-le-Haut (Val d'Oise), Ariella Ndombi, 16 ans, est la seule à avoir fait le Service National Universel (SNU). La première étape se déroulait en juin et en uniforme : "Pour moi, c'était une fierté. Pour moi, ceux en uniforme sont les policiers, les gens de l'État, donc j'étais contente".
La première phase du SNU était un stage de cohésion : douze jours dans un autre département. Ariella a eu la chance de partir en Guyane. "On était en pleine forêt amazonienne. On devait ramper sous un filet, il y avait de la boue. Soit en groupe soit individuellement", raconte la jeune femme.
Au programme, pour les 120 adolescents répartis en chambrés : une montagne d'activités autour de la citoyenneté, la sécurité, le sport ou l'environnement. "Cela m'a apporté plus de travail d'équipe, de cohésion alors que je suis plus quelqu'un qui aime faire les choses seules", poursuit-elle.
Mélange géographique et sociologique
Pendant que la Valdoisienne était en Guyane, 120 autres adolescents faisaient leur stage de cohésion à Pontoise. Certes, le cadre était moins exotique, mais les activités toutes aussi nombreuses, avec une même ambition."Cela a tout de suite très bien pris, c'est-à-dire qu'ils se sont découverts. La Haute-Saône se mélangeant avec les Hautes-Pyrénées, découvrant l'accent de l'autre, les particularismes locaux. Ils se sont décrits leur milieu. […] Ce mélange-là a donné quelque chose d'extraordinaire", se remémore avec enthousiasme Frédéric Hervé, chef de centre SNU (Service National Universel) du Val d'Oise.
Mission d'intérêt général
Après ce stage de cohésion, la deuxième étape du SNU se prépare. Dans le Val d'Oise recherche 120 missions d'intérêt général à faire faire aux 120 volontaires du département, dans un service public ou une association."On cherche à faire développer au SNU la culture de l'engagement, à faire en sorte que les jeunes partagent les valeurs de la République et l'envie de donner de leur temps, leurs compétences et s'engagent pour la collectivité", affirme Sébastien Jallet, préfet délégué pour l’égalité des chances dans le Val d’Oise.
La mission d'intérêt général doit durer deux semaines et se faire avant l'été. Ariella aimerait la faire dans la police.