Un jeune homme a été condamné lundi dans le Val-de-Marne à un an de prison, dont six mois ferme, pour avoir poignardé par vengeance, un chien tenu en laisse par sa maîtresse dans une rue de Bonneuil dans le Val-de-Marne, a annoncé mardi une association de défense animale.
Les faits se sont déroulés mercredi 8 janvier rue des Clavizis, devant une barre d'immeuble qui abrite un point de deal et dont les habitants se plaignent depuis le mois de décembre. Une mère de famille promenait sa chienne en laisse, un malinois de 8 ans, Ginger, lorsqu'un homme encagoulé est arrivé par derrière et a asséné un coup de couteau sur le flanc de l'animal qui s'est effondré en agonisant avant de mourir quelques minutes plus tard.
#Justice - Tuer le chien de quelqu'un pour se venger, c'est commettre une violence sur son maître. C'est ce qu'ont considéré ce lundi les juges du tribunal correctionnel de Créteil. Ils ont condamné pour cela un jeune homme de 22 ans à un an de prison dont six mois ferme. https://t.co/6qRXSpK2MO
— Fondation Assistance Aux Animaux (@FAAOfficiel) January 14, 2020
"Tuer le chien de quelqu'un pour se venger, c'est commettre une violence sur son maître. C'est ce qu'ont considéré les juges du tribunal correctionnel de Créteil qui ont condamné le jeune homme de 22 ans à un an de prison dont six mois ferme", a raconté à l'AFP Patrice Grillon, avocat au barreau de Paris qui défendait les associations de défense animale et la propriétaire du chien.
L'avocat s'est "félicité" de cette peine estimant que "le tribunal a considéré que malgré les dénégations du prévenu, il a été déclaré coupable de l'intégralité des faits". "Il a également été condamné à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la propriétaire", a ajouté Patrice Grillon qui a plaidé "le préjudice moral d'affection" de la perte d'un animal qui faisait partie de la famille depuis 8 ans.
"On commence à avoir de plus en plus de peine d'emprisonnement pour les actes de cruauté envers les animaux. Ce qui prouve que les magistrats prennent conscience de leurs droits et de l'opinion publique", a commenté pour sa part Stéphane Lamart qui s'était porté partie civile avec la Société nationale de défense des animaux (Snda). A l'issue de l'audience, le jeune homme, habitant à Bonneuil, a été incarcéré.