Depuis mardi, il comparaît du haut de ses 22 ans devant la cour d'assises du Val de Marne, à Créteil, pour le meurtre d'Hakim, lycéen de 18 ans, sur qui il avait porté trois coups de couteau en 2010 dans leur lycée du Kremlin-Bicêtre. L'avocate générale a demandé 20 ans de réclusion criminelle.
Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi à l'encontre d'un jeune homme de 22 ans, qui comparaît depuis mardi devant la cour d'assises du Val-de-Marne pour le meurtre d'un lycéen de 18 ans, en janvier 2010 au Kremlin-Bicêtre. Regrettant de n'avoir pas eu d'autres explications que des "murmures de temps en temps", l'avocate générale Myriam Quemener a évoqué le "travail énorme à faire, de remise en cause (de la part de l'accusé), qui n'a même pas commencé", avant de requérir une peine de 20 années de réclusion criminelle.
Islam Belkebir, 22 ans, comparaît pour avoir, le 8 janvier 2010, mortellement blessé de trois coups de couteau Hakim Maddi, lycéen comme lui, dans l'enceinte de leur établissement du Kremlin-Bicêtre, après une dispute pour un motif futile. Au cours de l'audience, l'accusé n'a que peu parlé, s'exprimant par bribes de phrases. Sa situation familiale difficile et sa volonté de réussir sa scolarité ont été au coeur des débats. Il a expliqué avoir emmené le couteau pour se défendre, "au cas où". Or, selon l'avocat général, le jeune homme est arrivé au lycée, ce vendredi matin, "avec une intention homicide". Elle a dénoncé "la lâcheté d'Islam Belkebir. Après avoir porté des coups à trois reprises, il part en courant, il n'a pas le courage de s'expliquer, il n'a pas eu un mot pour la victime".
Rappelant que, à la suite de cette affaire de meurtre dans un établissement scolaire, le gouvernement avait convoqué des états généraux sur la violence en milieu scolaire, l'avocat général a regretté la "banalisation de la violence" et le fait qu'Hakim Maddi "a été tué dans un lieu où il aurait du être protégé".
Le verdict était attendu jeudi en fin de journée. Islam Belkebir encourt 30 ans de réclusion criminelle.
>> Voir le reportage de Michèle Rey et Noé Salem :