Le constructeur automobile Renault a annoncé le recrutement de 1 000 personnes supplémentaires en CDI en France d'ici à la fin de l'année.
Le constructeur automobile a annoncé mardi ces recrutements, qui s'ajoutent "aux 1.000 embauches en 2015 et aux 1.000 recrutements annoncés au mois de février 2016", portant à "3.000" le nombre de d'embauches en CDI "entre 2015 et 2016". "Le groupe dépasse ainsi largement" les 760 recrutements inscrits dans l'accord de compétitivité signé en 2013 avec trois syndicats, a souligné Renault dans un communiqué.
"Le compte n'y est pas", a estimé la CGT-Renault
"Bien entendu, des embauches en CDI sont toujours les bienvenues et qui s'en plaindrait !", écrit la CGT, deuxième syndicat chez le constructeur automobile, dans un communiqué, "mais encore faut-il ne pas se laisser berner par les effets d'annonces" car "le compte n'y est pas !"
La CGT rappelle que "près de 10.000 salariés auront quitté l'entreprise à fin 2016 (9.847 selon la direction), soit largement plus que les 8.260 départs inscrits dans l'accord" de 2013. L'annonce de ces 1.000 recrutements supplémentaires permet de ramener le solde net de suppressions de postes de 7.500 à "6.850", reconnaît le syndicat, mais "environ 9.000 intérimaires travaillent dans nos usines et plus de 3.600 prestataires sont présents dans notre ingénierie", observe-t-il, en demandant davantage d'embauches.
Fin septembre, le groupe a rouvert un cycle de négociations avec les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT et FO) pour établir un nouvel accord social pour la période 2017-2019.
"Ce que ne dit pas Monsieur (Carlos) Ghosn (Pdg de Renault-Nissan), c'est ce qu'il doit aux salariés. C'est à quel prix et à quelles conditions ce retour spectaculaire de la compétitivité a été obtenu", rappelle le syndicat CFDT, en évoquant les "cadences élevées, le nombre trop élevé d'intérimaires". La CFDT rappelle donc les "enjeux" de la négociation en cours d'un nouvel accord d'entreprise: "créer des emplois là où ils font cruellement défaut, faire les investissements nécessaires pour les années à venir et mettre en oeuvre les mesures indispensables" en termes de reconnaissance des compétences
► Le reportage à Flins d'Antoine Marguet et Laure Simondet