La pharmacienne de confiance condamnée pour avoir dépouillé ses voisins de 90 ans

10 mois de prison ferme pour abus de faiblesse : à Sonchamp, dans les Yvelines, la pharmacienne avait profité du grand âge de ses voisins, 93 et 95 ans,  et de leur vulnérabilité pour gagner leur confiance et s'accaparer leur patrimoine, soit environ 500.000 euros

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Le tribunal correctionnel a condamné la pharmacienne "de confiance" à deux ans de prison dont 14 mois avec sursis et 80.000 euros d'amende.

En mai 2014, un couple d'habitants de Sonchamp , dans les Yvelines, âgés de 93 et 95 ans, qui ne veulent pas se résigner à finir leur vie dans une maison de retraite, acceptent l'aide de leur voisine, une "amie", qu'ils connaissent depuis une dizaine d'années et qui leur propose de s'occuper d'eux. Ils lui confient une carte bancaire, lui donnent procuration sur leur compte bancaire et, comme ils n'ont pas d'enfant, modifient leur testament en sa faveur.

En août 2016, la cellule financière anti-blanchiment et anti-fraude du ministère des finances, Tracfin, remarque des mouvements d'argent importants sur le compte du couple. Une enquête déclenchée alors, découvre des chèques et des retraits pour un montant de 221 500 euros sur dix-huit mois.
L'enquête montre aussi que la pharmacienne a ni plus ni moins "racheté" l'assurance-vie du couple. Et qu'elle a acheté discrètement leur maison en viager.

Au total, la pharmacienne de confiance a mis la main sur environ 465 000 euros. On est donc loin du petit détournement, donc. C'est leur légataire universelle, une nièce du couple finalement décédé en 2017 qui a réclamé des comptes et s'est portée partie civile.

Pour se défendre la pharmacienne a assuré que "les dépenses" étaient "justifiées", et affirmé qu'elles avaient financé le quotidien du couple, leurs soins et des travaux: "Je ne me suis pas enrichie, pas un seul centime" prétend-t-elle. Son fils a également nié toute infraction à la barre.

Mais l'avocat de la nièce a répliqué : "Ils avaient confiance en elle, elle s'est servie de cette confiance. (...) Les chiffres sont simples: au jour de leur mort, il ne restait plus rien"

Le tribunal correctionnel a donc condamné la pharmacienne. Son fils, lui aussi poursuivi, a été en partie relaxé mais condamné pour "recel d'abus de faiblesse" à 3.000 euros d'amende.


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