La fille avait porté plainte en mars dernier contre l’homme, âgé de 52 ans, en décrivant un enseignant « très tactile » avec les filles, qui avait pour habitude de les faire sortir de classe pour avoir des conversations en privé. La victime a expliqué qu'il lui avait notamment dit qu'il l'aimait. Elle a aussi fourni des enregistrements de conversations téléphoniques dans lesquelles l’enseignement l'interroge longuement sur sa sexualité, lui parlant notamment de masturbation et d'orgasme.
« Je suis conscient que j'ai dépassé la ligne rouge », a, de son côté, répondu à la barre le professeur. Ce dernier a ceci dit assuré que la fille serait venue d'elle-même se serait confier à lui, lui déclarant soi-disant son amour.
Interdiction d'exercer une profession en lien avec des mineurs pendant 5 ans
« J'ai jamais été amoureuse de lui, il a l'âge de mon grand-père ! », s'est indignée la victime.« Quand un élève va à l'école pour avoir son bac, ce n'est pas pour que son professeur, lors de conversations téléphoniques, lui parle de vagin ou autre chose », a plaidé l'avocate des parties civiles. « Ce n'est pas un comportement inadapté, c'est un délit puni de trois ans d'emprisonnement », a par ailleurs déclaré le procureur Julien Eyraud, qui avait requis 18 mois de prison avec sursis. Une peine suivie par le tribunal.
« Son attitude n'était pas acceptable » mais « la difficulté dans ce dossier, c'est de faire la différence entre ce qui est moralement répréhensible et ce qui constitue un délit », a défendu Me Jean-Marc André du côté de la défense, plaidant la relaxe. Le tribunal a assorti la condamnation d'une interdiction d'exercer une profession en lien avec des mineurs pendant 5 ans.