Le laminage et le décapage seraient transférés du site Arcelor Packaging International de Basse-Indre en Loire-Atlantique vers Florange en Lorraine.
Une cinquantaine de salariés seraient concernés par ce transfert.
"Il y a eu des tractations entre Mittal et le cabinet (du Premier ministre) Jean-MarcAyrault", ancien maire de Nantes, a déclaré à l'AFP Frédéric Gautier, délégué CGT de l'usine de Basse-Indre et représentant au CCE d'ArcelorMittal pour la zone Atlantique et Lorraine. "Il y a des modifications dans le process (de production) entre Florange et nous", a-t-il ajouté.
Frédéric Gautier a précisé que ce transfert de l'activité de décapage, qui consiste à ôter la rouille présente sur le métal à l'aide d'un procédé chimique, n'avait "pas d'influence en termes d'emploi" à Basse-Indre. La direction du groupe a dit qu'il n'y aurait "aucune modification sur les effectifs", a rapporté le syndicaliste.
Fabrice Gautier s'est refusé à toute précision supplémentaire avant que les salariés de l'entreprise ne soient officiellement informés mardi dans la matinée. Il a toutefois reconnu qu'aux yeux des syndicats, ce transfert d'activité présentait "un risque".
"A long terme, ça pourrait être préjudiciable pour Basse-Indre", a-t-il déclaré.
L'usine emploie 546 personnes en CDI et 150 sous-traitants présents quasiment en permanence sur le site, selon Fabrice Gautier. Elle est spécialisée dans la fabrication d'acier plat pour emballages alimentaires, activité aussi présente à Florange.
Aux termes d'un accord annoncé vendredi soir, le gouvernement a obtenu d'ArcelorMittal qu'il s'engage à préserver l'emploi à Florange et investisse 180 millions d'euros sur cinq ans sur le site, écartant une nationalisation des hauts-fourneaux de Moselle.
L'info parait alors que ce lundi matin, l'UMP Valérie Rosso-Debord reprochait au premier Ministre Jean-Marc Ayrault "un accord secret sur le dos des ouvriers mosellans".