La cour d'Appel de Pau a rejeté la demande de sortie de prison pour raisons médicales d'Alain Tesson, actuellement détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et condamné en 2005 à perpétuité pour le viol en récidive et le meurtre d'une collégienne
de 12 ans qu'il avait enterrée vivante.
"La famille a du mal à trouver les mots tellement ils se sentent soulagés par cette décision", a déclaré Me Alain Ifrah, un avocat de la famille.
Selon l'arrêt rendu par la cour d'appel de Pau, "l'état de santé de M. Tesson est durablement incompatible avec une incarcération" mais "les soins nécessaires peuvent être dispensés en milieu carcéral".
La cour a par ailleurs estimé que l'état de santé du détenu, qui souffre d'un cancer de la prostate, "n'engage pas d'urgence vitale concernant la prise de décision sur la suspension de peine".
Cette décision fait suite à un appel formé par M. Tesson de la décision du juge d'application des peines de Tarbes, rendue le 19 décembre 2012, qui avait refusé de lui accorder sa sortie de prison.
Il avait estimé que M. Tesson restait trop dangereux pour être admis dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de la Haute-Garonne, comme il le souhaitait.
Incarcéré à Lannemezan, M. Tesson avait été condamné le 18 mars 2005 par la cour d'assises de la Sarthe à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans pour le viol et le meurtre d'une collégienne le 16 octobre 2001 à Requeil (Sarthe).
Il avait donné rendez-vous à l'enfant le matin du crime, puis l'avait emmenée dans une caravane où il avait abusé d'elle, l'avait frappée et lui avait fait ingurgiter des somnifères, avant de l'enterrer vivante dans un fossé creusé par ses soins
sur l'un de ses chantiers. Père de trois enfants, cet ancien chef d'entreprise dans le bâtiment avait déjà été condamné en 1989 à 14 ans de réclusion criminelle pour le viol de sa fille.
Il avait été libéré en 1997 et semblait avoir réussi sa réinsertion.