En appel à Rennes l'affaire du lycéen éborgné par un policier à Nantes est reportée

Ce vendredi la cour d'appel de Rennes devait se pencher sur la responsabilité civile dans l'affaire d'un policier qui avait éborgné un lycéen de 16 ans avec un gomme-cogne, lors d'une manifestation en 2007 à Nantes. L'audience est reportée au 28 juin

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Responsabilité civile 

La cour examinera "l'existence d'une éventuelle faute civile et les possibles dommages et intérêts demandés par la partie civile", a dit à l'AFP l'avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard. La relaxe prononcée devant le tribunal correctionnel est définitive car le parquet n'a pas fait appel. La partie civile n'a donc pu saisir la cour d'appel que sur la responsabilité civile. Les faits s'étaient produits le 27 novembre 2007, devant le rectorat de Nantes, lors d'une manifestation de lycéens opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités.

Relaxe en première instance 

La victime, Pierre Douillard-Lefevre, avait perdu l'usage d'un oeil à cause d'une balle de gomme-cogne, alors que les forces de l'ordre étaient séparées des manifestants par les grilles du rectorat. En première instance, le tribunal avait considéré que le policier avait bien effectué le tir incriminé avec son LBD40, une arme à balles souples dont la portée et la précision sont supérieures à celles du Flash-Ball. Mais il avait prononcé la relaxe en première instance en avril 2012, estimant que la responsabilité pénale du policier ne pouvait être engagée dans la mesure où il avait exécuté un ordre qui n'était pas manifestement illégal. Le policier encourait sept ans de prison. 

Courrier à Christiane Taubira 

A l'occasion de cette nouvelle audience, les parents de la victime ont adressé à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, une "demande d'enquête sur plusieurs anomalies judiciaires" dans cette affaire. Ils dénoncent notamment le fait que "les vidéos des faits, réalisées par la police et la gendarmerie, n'ont jamais pu être retrouvées, sinon par fragments inutilisables" (...) ce qui laisse craindre à leurs yeux une "soustraction", voire une "dissimulation volontaire de preuves". "Les allégations précises du policier, selon lesquelles auraient été lancés de "gros pavés" ou des pavés de format "5x5x5 cm" n'ont pas pu être examinées et démenties, malgré notre proposition de prouver qu'il était impossible de trouver ce type de matériau sur le site", se plaignent aussi les parents.

( source AFP )

Interview de Pierre Douillard par France 3 Rennes 



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information