Bedia Tansen, l'avocate de Lorraine Klein a pu rencontrer la jeune étudiante, placée en zone de rétention, elle va bien mais devrait rester en centre de rétention au minimum pour le week-end.
La jeune femme de 21 ans, étudiante en Infocom à Nantes, était en Turquie dans le cadre du programme Erasmus. Elle a été arrêtée par la police à Istanbul en même temps que 82 autres personnes.
Elle affirme ne pas avoir participé aux événements comme manifestante, mais comme photographe : "J’ai été arrêtée au niveau de l’Istanbul Teknik Üniversitesi. Tout s’est passé très vite. J’ai crié en anglais au policier. J’ai reçu quelques coups sur le chemin. On m’a d’abord emmenée dans un hôpital pour faire un contrôle. Il y avait trois hommes médecins qui ne parlaient que turc. Je n’ai pas compris que je devais montrer mes blessures. J’ai dit que j’avais été frappée à la tête. J’ai aussi été frappée aux jambes et j’ai reçu des coups de pied aux fesses."
Actuellement placée au centre de rétention de Kumkapi, Lorraine Klein pourrait faire l'objet d'une expulsion vers la France.
Toutefois, contactée ce vendredimatin avant de lui rendre visite, son avocate, Me Bedia Tansen était plutôt optimiste : "Il ne lui serait rien reproché, si non que d'avoir résisté aux policiers au moment de son arrestation." Selon Me Tansen elle ne devrait pas être expulsée. Recontactée en milieu d'après midi, l'avocate estimait une libération possiblevendredi en soirée.
L'interview au téléphone de Me Bedia Tansen réalisée par Olivier Quentin ce vendredi matin 7 juin 2013.
L'intervention du Quai d'Orsay
De son côté le ministère des Affaires Étrangères a pris contact avec les autorités turques. "Notre consulat général à Istanbul suit très attentivement leur situation et a pu leur rendre visite sur leur lieu de détention. Il a fait le nécessaire pour leur apporter la protection consulaire et a notamment pu s’assurer qu’elles aient accès à un avocat. Une procédure judiciaire est en cours. Nous espérons qu'elle sera rapide." Indique Jacques de Noray, adjoint au Porte-Parole du Ministère