Vous n'étiez pas à Stereolux hier soir ? Alors, autant vous le dire tout de suite et qu'on passe à autre chose, vous avez loupé le concert du siècle, tout au moins le concert de la décennie, en tout cas un grand concert. Je vous vois déjà blêmir. Si vous aviez su... Oui, si vous aviez su, vous auriez très certainement annulé le repas avec belle maman et foncé ventre à terre jusqu'au Stereolux le plus proche pour assister telle une brebis égarée à la révélation et vous écrier : oui les Temples existent, je les ai rencontrés !
Pour tous ceux qui seraient restés bloqués quelque part au siècle dernier, les Temples, c'est ça...
Ou ça...
Ou encore ça...
Oui, vous pouvez vous mordre les doigts et les avant bras avec, sur scène la pop psychédélique des Temples magnétise les foules. On pense à Tame Impala, à Toy, avec des influences garage à chercher du côté des Ramones. Ce jeune groupe originaire de Kettering en Angleterre débarque sur la scène rock mondiale avec finalement assez peu de bagages embarrassants mais un sens inné de la mélodie, une rythmique imparable, un son vintage magique qui allonge les cheveux et élargit les bas de pantalons, un charisme pour ne pas dire une classe internationale et, au final, un avenir prometteur.
Tout n'est pas perdu, d'autres bons moments sont à venir avec les Suuns par exemple qui jouent ce soir aux côtés de These New Puritans, Young Fathers et Papa...
ou les London Grammar qui vont donner la réplique à Valérie June, Jacco Gardner et Lucius dimanche en fin d'après midi...