Le site de Donges était sorti en cours de semaine du mouvement de grève reconductible lancé par la CGT et FO, qui avait affecté lundi l'ensemble
des cinq raffineries Total en France ainsi que deux usines du groupe.
Selon la CGT, la grève est suivie par "70 à 75%" des salariés de la raffinerie, qui emploi 680 personnes, selon la CGT. De son côté, la direction affirme que sur ces 680 salariés, seuls 28 ont cessé le travail au premier quart du matin.
"Nous sommes en cours d'arrêt des installations, et les expéditions sont bloquées", a déclaré Christophe Hiou, délégué CGT, syndicat majoritaire sur le site, et le seul à appeler à ce mouvement de grève.
A Donges, "la consigne d'arrêt de production a été donnée hier (jeudi) à 17H00, et la production devrait être totalement arrêtée d'ici dimanche
soir", a précisé Christophe Hiou.
Durant ce processus, "on remplit les bacs (cuves, ndlr), ce qui veut dire qu'en cas d'accord les expéditions pourraient reprendre immédiatement", a souligné le syndicaliste, écartant la perspective d'une pénurie de carburant à court terme.
Total exploite cinq sites dans l'Hexagone: Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne).
Un accord salarial a été signé mardi par la CFDT, la CFE-CGC et la Sictame (un syndicat "maison"), prévoyant une augmentation générale "de 1,5%", à laquelle s'ajoutent une augmentation individuelle "de 1,2% et une hausse de 0,8% liée à l'ancienneté", avait mardi la direction de Total.
La CGT et FO estiment que les "résultats mirobolants du groupe, régulièrement supérieurs à 10 milliards d'euros", doivent aussi profiter aux salariés.
La CGT réclame une augmentation minimale de 100 euros ainsi qu'une prime de 1.500 euros.