Un accord destiné à apaiser les tensions a été passé jeudi entre des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et la préfecture de Loire-Atlantique
"Dans un souci d'apaisement, le Préfet de Loire-Atlantique a choisi de proposer un traitement global de la situation dans un dialogue avec le "Copains 44" (agriculteurs opposés à l'aéroport, ndlr)", a indiqué un responsable de la préfecture."D'une part, nous gelons les expulsions et déconstructions des fermes de Saint-Jean-du-Tertre et de la Freuziéres, et d'autre part, s'agissant des maisons qui auraient vocation à être libérées de leurs occupants légaux dans les mois à venir, elles seront mises
"sous cloche+", c'est-à-dire ni déconstruites ni occupées illégalement", a-t-on précisé de même source.
"Ces accords s'inscrivent, comme pour le début des travaux de l'aéroport, dans le temps du traitement des recours déposés contre le projet d'aéroport", a ajouté ce responsable.
Dans le même temps, des barrages installés sur des routes départementales dans la nuit de mardi à mercredi par les opposants à l'aéroport pour empêcher une éventuelle intervention des forces de l'ordre visant à expulser les occupants de la ferme de Saint-Jean-du-Tertre squattée depuis le 14 avril, "ont vocation à être levés dans la soirée", a-t-il indiqué.
"On va les lever dans la journée", a confirmé une opposante à l'aéroport participant à l'occupation de la ferme de Saint-Jean-du-Tertre, se faisant appeler "Camille". "Pour nous c'est un recul du gouvernement grace à la mobilisation" des opposants depuis le jugement du Tribunal de Nantes qui a autorisé mardi les forces de l'ordre à procéder à l'expulsion de cette ferme, a-t-elle ajouté.
"Nous pouvons dire que c'est une belle victoire pour l'ensemble du mouvement", ajoute les opposants de la Zad (zone d'aménagement différé dédiée à l'aéroport) dans un communiqué commun.
Plus d'une centaine d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont mobilisés tôt mercredi matin sur le site du projet pour empêcher l'expulsion de Saint-Jean-du-Tertre qu'ils redoutaient.
Par crainte d'une intervention des forces de l'ordre, cinq barrages faits de blocs de chantiers en béton ou d'engins agricoles avaient été dressés par les opposants sur toutes les routes et chemins d'accès menant à la bâtisse.