Éolien en mer : le gouvernement veut négocier des tarifs à la baisse

Le ministère de la Transition écologique n'exclut pas de relancer les appels d'offre en cas d'échec des discussions avec les porteurs de projet. Le gouvernement considère que tarifs d'achat de l'électricité, définis entre 2012 et 2014, sont aujourd'hui supérieurs aux prix du marché.

Au mois de mars, le projet avait provoqué une forte opposition des élus locaux, en Bretagne, en Normandie et dans les Pays de la Loire. Un amendement proposé par le gouvernement au projet de loi pour un "État au service d'une société de confiance" ouvrait la porte à une renégociation des conditions d'attributions de la construction de six projets de parcs éoliens en mer.

Du Tréport (Normandie), en passant par Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) jusqu'à l'île d'Yeu et Noirmoutier (Vendée), l'ensemble de la filière s'inquiétait de l'annulation ou de nouveaux appels d'offres sur des projets, pour certains, bien avancés réglementairement.

"Une négociation va s'engager dans les prochains jours avec l'ensemble des lauréats pour faire baisser les coûts des différents projets", confirme lundi le ministère à l'AFP. Un consortium mené par Engie, l'Espagnol Iberdrola et EDF s'étaient répartis les appels d'offre, entre 2012 et 2014.

À l'époque, l'État s'était engagé à racheter l'électricité produite par ces parcs à près de 190 euros le mégawattheure. "Compte tenu des coûts observés dans les autres pays d'Europe, nous attendons des baisses de tarif très significatives", a souligné le ministère, qui a précisé que les prix de rachat d'électricité des projets éoliens en mer se situaient ces dernières années autour de 80 euros le mégawattheure. Les projets en mer du nord sont régulièrement montrés comme exemple d'une baisse possible des coûts de production.

Il y a un mois, élus locaux et professionnels avaient souligné l'importance de prendre en compte l'ensemble de la filière, localisée en France, pour expliquer des coûts supérieurs. Le gouvernement n'exclut pas de relancer les appels d'offres, si les tarifs restaient "trop importants" après les négociations. 

"Il ne s'agirait pas d'annuler des projets, mais de permettre leur évolution", affirme le ministère de la Transition écologique, qui dit vouloir "développer les énergies renouvelables" tout en évitant "une dépense publique excessive pour les Français". ​Comme au mois de mars, c'est par le dépôt d'un amendement que le gouvernement souhaiterait rendre possible ces nouveaux appels d'offre - si les 3 mois de négociations, qui devraient rapidement débuter, n'aboutissent à aucun accord.

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