Un des meurtriers présumés du jeune homme comparait depuis ce mardi matin devant les Assises de Nantes.
Nantes : ouverture du procès Toko
Toko a été abattu en septembre 2008 dans le quartier des Dervallières. Un des auteurs présumés de cet assassinat comparait depuis ce matin aux Assises de Nantes.
Les faits se sont déroulés en septembre 2008 dans le quartier des Dervallières à Nantes. Toko Botowamungu, un jeune homme âgé de 21 ans, est tué par balles. Il est assassiné au terme d'une sanglante course poursuite en plein jour
Poursuivi en voiture par deux hommes armés d'une réplique de Kalashnikov et d'une arme de poing, il s'est effondré à quelques mètres de son véhicule, dont il venait de s'extirper après avoir percuté un arbre.
La victime avait été touchée par quatre impacts de balles, mais les enquêteurs retrouveront de nombreux projectiles tout autour de la scène de crime, dans son véhicule, mais aussi dans une épicerie et dans un local du conseil général, preuve de l'intensité de violence de la scène.
Voir le résumé de cette première journée de procès ci-contre à gauche
Deux frères sont rapidement été mis en cause : Mohamed et Sami Benrekta, âgés de 28 et 26 ans au moment des faits. Une bagarre sur fond de trafic de drogue, où invectives et coups de poings avaient été échangés, les avait opposés à la victime un peu plus tôt dans la journée.
Lors de la course poursuite, Toko était accompagné d'un autre homme qui, également pourchassé, a échappé de peu à la mort.
Le soir même de l'assassinat, les enquêteurs trouvaient chez les frères Benrekta, alors en fuite, un peu plus de 300 g d'héroïne mais aussi un fusil à canon scié, une arme de poing ainsi qu'une lunette de visée.
Le lendemain, l'un des deux frères, Sabri Benrekta, s'est rendu au commissariat.
Incarcéré, il a depuis toujours nié l'intention de tuer Toko, tout en reconnaissant sa participation aux faits mais en imputant la volonté de tuer à son frère, Mohamed, qui lui, a fui en Algérie.
Les deux frères ont été renvoyés devant les assises pour assassinat et tentative d'assassinat.
Interpellé en juin 2010 par les autorités algériennes, Mohamed Benrekta n'a pas été extradé et ne comparaîtra pas aux côtés de son frère mardi.
Le 9 septembre 2008, les obsèques de Toko avaient rassemblé à Nantes un millier de personnes, et un millier d'habitants avait également suivi, deux jours après le drame, une marche silencieuse dans le quartier des Dervallières.
Depuis lors, l'association "Les amis de Toko", manifeste silencieusement chaque 4 septembre, pour le souvenir du jeune homme mais aussi pour protester contre la violence.