Des demandeurs d'asile ont entamé dans la nuit de lundi à mardi l'occupation d'une ancienne école primaire d'Angers.
Angers : des demandeurs d'asile squattent une écol
A Angers, une quarantaine de demandeurs d'asile se sont installés dans une ancienne école primaire. Avec l'aide de l'association Droit au logement. Auparavant, ils campaient devant la gare, d'où ils ont été délogés lundi soir (14 nov) par les forces de l'ordre.
Dans la nuit de lundi à mardi, les réfugiés principalement somaliens, ont commencé à s'installer dans les locaux d'une ancienne école primaire actuellement en travaux, à Angers (Maine-et-Loire).
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"Comme les nuits précédentes, ils ont voulu s'installer pour la nuit sous les arcades devant la gare, mais une dizaine de policiers s'y est présentée vers 20h30 pour faire barrage et les empêcher d'y camper", rapporte Claude Charrier, délégué département du DAL (l'association Droit au logement).
"Nous avons quitté les lieux vers 22h30 après avoir alerté le préfet pour trouver un hébergement", poursuit le responsable associatif, expliquant avoir décidé de regrouper les réfugiés dans une ancienne école, aujourd'hui en travaux.
Eloignés à la demande de commerçants
De son côté, le préfet de Maine-et-Loire Richard Samuel, a dit à qu'à la suite de demandes de commerçants, il avait souhaité que "les demandeurs d'asile soient éloignés d'un distributeur automatique de billets". "Ils ont refusé (..) Je pense que le DAL cherchait un prétexte pour occuper un squat car il n'accepte pas le diagnostic, partagé par tous désormais, que les capacités d'accueil d'Angers sont dépassées", selon M. Samuel.
Le groupe de réfugiés, essentiellement somaliens mais aussi kosovars, comprend plusieurs femmes avec enfants, dont une enceinte de huit mois.
Depuis deux ans, Angers fait face à un afflux régulier de demandeurs d'asile.
Confrontés à l'engorgement des dispositifs d'accueil d'urgence, élus et responsables sociaux s'en étaient émus une nouvelle fois il y a trois semaines. A ce sujet, une réunion a eu lieu avec le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui s'est engagé à mieux organiser la répartition des réfugiés sur l'ensemble de la région Pays-de-la-Loire.