Coronavirus : week-end de Pâques et confinement, les gendarmes sont sur le pont pour éviter un afflux de touristes

En ce début de week-end pascal, les gendarmes sont sur les routes et les contrôles renforcés afin d'éviter un afflux massif de touristes en cette période de confinement lié à la pandémie de covid-19.

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La préfecture de Loire-Atlantique et les policiers et les gendarmes s’organisent pour ce week-end de Pâques. Ils craignent plus une arrivée (massive ou non) d’estivants dans le département et notamment sur la côte que la crise de foie due à l’actualité pascale et chocolatière.

Aussi, tous seront mobilisés sur le terrain pour des contrôles, qui de toutes les façons auraient eu lieu, mais qui sont accentués pour faire respecter le confinement en vigueur.

Ainsi, si 200 policiers (essentiellement pour ce qui concerne Nantes, son agglomération et St-Nazaire) veilleront sur nos déplacements, près de 1 200 gendarmes ne seront pas en reste.

Côté forces de police, un avion de la PAF (police aux frontières) surveillera tout déplacement jugé suspect, tout regroupement de personnes dans ou vers des endroits peu visibles.

Benoît Desferet , le directeur de la sécurité publique en Loire-Atlantique a demandé à ses troupes de concentrer leur attention sur tout ce qui est proche de l’eau. Les cours d’eau seront particulièrement surveillés pour stopper dans leur course les joggeurs et mettre à quai les marins d’eau douce.

Les gendarmes, quant à eux, veilleront au respect du confinement sur un territoire plus rural. Sur terre, dans les airs et sur l’océan Atlantique et les rivières.

Celles et ceux qui comptaient aller sentir au plus près l’air marin "même en empruntant les chemins vicinaux" selon le général Jean-Marie Verrando, qui commande la gendarmerie de Loire-Atlantique, se retrouveront vite en face de représentants de la maréchaussée. Celle-ci fera voler trois drones tout le week-end et un hélicoptère capable de repérer des mouvements humains de jour comme de nuit.

De son côté, le préfet du Maine-et-Loire a également prévu un renforcement des contrôles sur ses routes, "de jour comme de nuit, et sur l’ensemble du réseau routier du département. Tous les moyens dont la police et la gendarmerie disposent seront mobilisés y compris par le déploiement de drones".

 

Point de transhumance en Loire-Atlantique

Comme à plusieurs, on est plus fort que tout seul. La direction de la sécurité publique de Loire-Atlantique ainsi que la gendarmerie départementale travailleront durant ces trois jours et même plus largement durant ces deux prochaines semaines en lien étroit avec leurs homologues des départements de la région parisienne pour repérer au départ de la capitale et de ses environs tous les déplacements jugés suspects en direction de l’ouest, plus encore des Pays de la Loire.

Claude d’Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire en a profité pour rappeler que tout ce dispositif est mis en place uniquement à destination de la population, pour faire respecter le confinement seul à même de protéger contre la transmission du coronavirus… et que le chocolat est un bon antidépresseur. Vu la période actuelle, il était judicieux de le rappeler.

 

Les éléments jouent en défaveur du confinement

Le préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire estime que le confinement est globalement respecté sur son aire de compétence.

Depuis le début du confinement décidé par le président de la République :
  • 106 604 contrôles de véhicules ont été effectués (par les gendarmes et policiers (hors police municipale))
  • 151 895 contrôles de personnes
  • 10 244 infractions relevées.
  • Soit moins de 10 % des personnes contrôlées.
Le week-end pascal, plus les vacances scolaires, plus une météo clémente, plus les grandes marées annoncées sont des éléments qui jouent en défaveur du confinement, aussi il est utile de rappeler qu’il faut rester chez soi et qu’une amende pour non-respect du confinement coûte 135 euros et qu’au bout de quatre amendes, le contrevenant tombe dans un volet pénal, il n’y a aucune immunité, sa prochaine verbalisation peut être synonyme d’un emprisonnement de six mois.

18 personnes sont concernées par le délit de réitération. Elles ont comparu devant le tribunal de St-Nazaire ou celui de Nantes et aucune d’elles n’est en prison à ce jour.
4 personnes ont été jugées en comparution immédiate pour violence ou injure à l’égard des forces de l’ordre lors de contrôles.

 

 
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