Action sociale, éducation, équipement rural, culture : le rôle du département est varié. Les 20 et 27 juin prochains, se tiendront les élections départementales. Les Ligériens vont élire leur conseillers départementaux : un binôme par canton soit 62 élus en Loire-Atlantique.
Cinq candidats sur notre plateau ce mercredi 16 juin 2021
- Michel Ménard - Gauche unie
- Robin Salecroix - PC
- Laurent Turquois - DVD
- Mounir Belhamiti - LREM
- Eléonore Revel - RN
Ce débat est également visible ce mercredi 16 juin à 23h05 sur l'antenne de France 3 Pays de la Loire. Il est animé par Virginie Charbonneau avec Arnaud Wajdzik, directeur départemental Ouest-France Loire-Atlantique.
Les 20 et 27 juin prochains, se tiendront les élections départementales. Action sociale, santé, aménagement du territoire, écologie... Quelles sont les priorités des candidats ?
France 3 Pays de la Loire en partenariat avec la presse quotidienne régionale proposent 3 soirées et 5 débats, un par département. Ce lundi mercredi 16 juin à 23h05, suivez le dernier débat : Loire-Atlantique.
Les priorités de chacun
"Nous avons trois objectifs, trois défis, trois priorités, a annoncé Michel Ménard, le dauphin de Philippe Grosvalet, candidat à sa succession, le défi social, le défi environnemental et le défi démocratique".
"Dans le cadre du défi social (…) nous souhaitons mettre en place un revenu jeune, un minimum jeunesse pour que les jeunes de 18-25 ans qui n’ont pas de soutien familial, qui sont sans revenus, puissent être accompagnés vers l’emploi, vers l’insertion, vers le logement".
Faire en sorte qu’aucun jeune de 18 à 25 ans ne se retrouve sans ressources
"Nous souhaitons l’extension du RSA au moins de 25 ans mais pour l’instant le gouvernement le refuse", a poursuivi Michel Ménard.
Pour Robin Salecroix – PC, "une priorité, c’est la jeunesse qui a été frappée de plein fouet par la crise sanitaire, économique et sociale".
"Le département doit remplir son rôle de bouclier social, protéger notre jeunesse avec trois propositions : l’ouverture d’une véritable tarification sociale dans les cantines" des collèges, dont le département a la charge,
Pour le candidat communiste, il faut aussi "mettre le paquet sur la prévention en direction de la jeunesse, je pense à l’aide sociale à l’enfance, à la protection de l’enfance" avec "un plan d’urgence".
Enfin, Robin Salecroix, la priorité concerne aussi la fracture numérique, avec l’attribution "d’un ordinateur à tous les élèves de 6e".
"Notre priorité est de réussir la relance de la vitalité de notre territoire, a exposé de son côté le candidat LREM Mounir Belhamiti, la crise, économique, sanitaire que nous traversons impose que le département adopte des solutions innovantes et protectrices".
"Cette crise n’a pas de couleur politique, elle impose d’avoir des élus au département qui sortent du clivage gauche droite et qui soient totalement mobilisés et disponibles".
"Nous nous engageons à porter au plus proche les préoccupations des habitants et des habitantes de Loire-Atlantique", a poursuivi Mounir Belhamiti.
"Ma priorité sera d’être un bouclier protecteur, a annoncé la candidate RN Eléonore Revel, je veux protéger es biens et les personnes de Loire-Atlantique, je veux agir en bonne mère de famille".
"Je veux protéger les femmes isolées, les enfants. Je veux aussi protéger ceux qui nous protègent, les pompiers, je veux que plus aucun pompier n’ait peur d’aller éteindre un incendie ou d’être caillassé". La candidate RN souhaite augmenter leurs effectifs et leurs moyens.
"Je veux prendre soin des personnes fragiles, des personnes âgées. Je veux aider les chômeurs à accéder à l’emploi. Je veux aider aussi et protéger les contribuables ligériens contre la fraude au RSA et contre l’utilisation abusive de leur argent à des fins politiques comme l’aide financière d’1 million d’euros à l’association SOS Méditerranée accordée par monsieur Grosvalet".
Le DVD Laurent Turquois a pour priorité la jeunesse, "avec, dès septembre, la prise en charge de 50% de l’ensemble des adhésions pour nos collégiens de leurs inscriptions dans des clubs sportifs".
Car "le sport c’est bon pour la santé et le fait qu’on les accompagne financièrement c’est bon pour le pouvoir d’achat des familles".
"Le 2e temps, c’est la mise en place Assises de la jeunesse pour poser les véritables problèmes avec un seul objectif : un jeune, un emploi, un avenir".
"Là où la gauche propose un minima jeunesse, a poursuivi le candidat DVD, moi je veux porter un maxima d’avenir".
Le soutien aux mineurs étrangers isolés
Parmi les compétences du département, l’action sociale, avec l’aide aux personnes âgées, aux exclusions, le RSA, l’aide à l’enfance.
Le département a aussi pour mission de protéger les mineurs isolés qui ne bénéficient pas de la nationalité française et sont privés de toute autorité parentale.
Le nombre de mineurs étrangers isolés arrivant chaque année à Nantes n’a eu cesse de croitre ces dernières années. Ils sont actuellement 864.
"Il est évident que nous devons renforcer l’accompagnement de ces mineurs isolés étrangers, a souligné Robin Salecroix, c’est le rôle du département mais, dans ce cadre-là, nous avons besoin du renforcement de l’accompagnement de l’Etat".
"On parle de jeunes hommes à 95%, qui sont arrivés sur le territoire français de manière illégale donc qui sont hors la loi, a souligné de son côté Eléonore Revel, par exemple il viennent de la Guinée ou de la Côte d’Ivoire, je ne crois pas savoir que ces pays soient en guerre. Est-ce que c’est à la charge du département de s’occuper de ces personnes-là".
"On a multiplié par 13 depuis 2016 le nombre de mineurs isolés sur notre territoire, a poursuivi la candidate RN, ce qui met en péril, mr Grosvalet l’avait dit, les finances de notre département".
Je propose la systématisation des tests osseux
"Nous avons créé 800 places pour accueillir ces mineurs isolés, a énoncé Michel Ménard, la démarche est très simple, quand un mineur arrive, il est mis à l’abri, il y a ensuite une évaluation et à la suite de ça, le juge dit s’il est mineur ou s’il est majeur".
Les mineurs sont systématiquement prix en charge, c’est une obligation pour le département.
"Nous ne faisons pas le tri en fonction des nationalités", a-t-il poursuivi.
L’Etat fait-il suffisamment de choses pour éviter le phénomène que l’on connait aujourd’hui en Loire-Atlantique ?
"Non seulement l’Etat fait suffisamment, a estimé Mounir Belhamiti, mais il y a des dispositifs mis à disposition des départements, la Loire-Atlantique ne fait partie. Ces dispositifs ne sont pas correctement utilisés".
Notamment le dispositif permettant de déterminer si une personne est majeure et mineure, "refusé par Philippe Grosvalet".
"Il y a évidemment une nécessité à avoir plus de fermeté, plus de contrôle sur les demandeurs mais pourquoi ? Parce que, en fait, il faut mieux accompagner les mineurs isolés".
"Il faut faire preuve de plus d’humanité, de plus de suivi et de répartition sur le territoire, a poursuivi le candidat LREM, aujourd’hui, la ville de Nantes concentre énormément de points d’accueil de ces mineurs isolés".
"Il faut les accompagner, c’est une obligation des départements, a rappelé, à son tour, Laurent Turquois, en travaillant avec les dispositifs qui sont mis à disposition par l’Etat".
"S’il y a une seule fois depuis le début de mon mandat en tant que maire (de Saint-Sébastien-sur-Loire, NDLR), où j’ai été ému aux larmes en recevant des jeunes migrants qui sont accompagnés dans le cadre d’une convention passée entre la ville de St Sébastien et l’Education Nationale, c’est le jour où ce jeune Malien nous a raconté son parcours", a souligné Laurent Turquois.
La Loire-Atlantique, dans le top 3 des plus fortes croissances démographiques de France
Bienvenue à bord de la locomotive de l'ouest. Avec plus d'1,4 million d'habitants, le département figure selon l'INSEE, dans le top 3 des plus fortes croissances démographiques de France.
Et génère à lui seul près de 70 % du gain de population des Pays de la Loire.
Résultat, pour loger tous ces nouveaux Ligériens, la métropole nantaise ressemble à un vaste et perpétuel chantier, et le visage de Saint-Nazaire et du littoral se modifie année après année.
A 2h30 de Paris, voilà un terrain de jeu idéal pour bon nombre d'entreprises. Le 44 abrite par exemple le spécialiste des engins de levage Manitou, les chantiers de l'Atlantique et leurs paquebots XXL, le pro de la déco Maison du monde, ou encore, Airbus, BN.
Même s'il a grimpé avec la crise sanitaire, Le chômage, à 6,7 % reste l'un des plus bas de France.
Le budget du département s'élève à un peu plus d'1,4 milliard.
La part des actions de solidarité représente 20% du budget, 288 millions d'euros. Les routes bénéficient d'une enveloppe de 120 millions.
Le budget collèges est de 144 millions.
La prochaine couleur de l'assemblée départementale est teintée de suspens
Le président sortant, le Nazairien Philippe Grosvalet, étiqueté PS, raccroche les gants. Et fait monter sur le ring électoral le Nantais Michel Ménard, actuel vice président délégué à l'éducation.
Pas un cadeau, dans un département où l'actuelle majorité ne tient aujourd'hui qu'à un canton, où le PS n'en finit plus de jouer le grand cadavre à la renverse, et où la gauche dans son ensemble sort des candidats à chaque coin de rue.
A droite, le Baulois Gatien Meunier passe la main au maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, Laurent Turquois, sur fond de luttes fratricides dans plusieurs cantons.
Résultat : Au pays de Jules Verne, rien n'est écrit.
Retrouvez également l'ensemble des vidéos de ces élections 2021 dans notre playlist Youtube ci-dessus (débats pour les départementales, pour les régionales, émissions spéciales de Dimanche en Politique...) Bon visionnage !