Les zones blanches sont ces zones où aucun opérateur téléphonique ne passe. C'est le cas du côté d'Asserac, en Loire-Atlantique. Bien que payant un abonnement auprès de l'opérateur Orange, plusieurs habitants se plaignent de communications difficiles voire inexistantes. Ils ont fondé un collectif.
Ils étaient une trentaine d'habitants de la presqu'île guérandaise réunis ce samedi matin dans une salle de la mairie d'Assérac.
Il y avait là aussi plusieurs maires de cette zone peu ou pas couverte par les opérateurs téléphoniques. Présente également Sandrine Josso, député de la 7ème circonscription (ex LREM passée dans le groupe libertes et territoires).
Bien que payant leur abonnement au seul opérateur présent dans ces communes, Orange, ces habitants se plaignent de ne pas avoir de réseau ou seulement quelques heures par ci par là.
Presque impossible de faire les démarches administratives en ligne
Regroupés dans le collectif "Les Oubliés d'Orange", ils sont venus demander le soutien des élus présents.Catherine est dans ce collectif. Deux à trois jours par semaine, elle n'a aucun réseau et peine à l'utiliser le reste du temps.
Lorsqu'elle doit faire une démarche en ligne (demande de passeport par exemple) elle doit s'y prendre longtemps à l'avance. Heureusement, Catherine est retraitée et peut y consacrer les heures nécessaires.
"Le téléphone fixe est connecté sur la box, explique Catherine, s'il n'y a pas de réseau ADSL, il n'y a pas de téléphone fixe. Sur le portable, si nous, on entend le correspondant, celui-ci ne nous entend pas. Je savais que n'aurais pas la même qualité qu'en ville mais là, c'est insupportable."
Mais pourquoi, l'opérateur ne donne-t-il pas de réponse satisfaisante à ses abonnés ? Selon certaines explications, Orange ne serait pas motivé pour entretenir le réseau ADSL, attendant l'installation de la fibre.
L'opérateur a déjà été sermonné par l'ARCEP pour son manque d'empressement à résoudre les problèmes techniques sur son réseau.
"La fibre va arriver reconnaît la député Sandrine Josso, mais on ne sait pas si elle sera vraiment là dans trois, six mois, trois ans ou cinq ans. Les réseaux cuivre doivent être maintenus. Il y a plein de situations où on doit à tout prix maintenir ce réseau cuivre en attendant que la fibre arrive."
"J'ai mis la pression auprès de la préfecture pour l'installation d'une antenne relai, chose qui est actée aujourd'hui déclare Guy Le Gal, le maire d'Assérac. On a des personnes âgées sur la commune qui sont en téléassistance et qui ne peuvent pas appeler. J'ai deux campings sur la commune qui ont été obligés de monter des antennes relai pour avoir la 4G et internet dans le camping !"
Un problème pour ceux qui veulent s'installer sur la commune
Pour ce maire, cette situation a aussi des conséquences économiques : "Les gens qui viennent pour acheter sur la commune, la première chose qu'ils regardent, c'est s'il y a du réseau et quand il n'y a pas de réseau ils changent de commune."Les "Oubliés d'Orange" sont repartis satisfaits de leur rencontre avec les élus locaux. Là au moins, la communication est passée...
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