Les investigations concernant les causes des cancers pédiatriques apparus sur la zone de Sainte-Pazanne en Loire-Atlantique vont se poursuivre. C'est ce qu'a annoncé ce mardi le ministre des Solidarités et de la Santé devant le Sénat.
14 cas de cancers touchant des enfants reconnus par l'Agence Régionale de Santé depuis 2015 sur la zone de Sainte-Pazanne.
Mais au total, on parle de 17 voire de 20 cas et de trois décès. Les scientifiques parlent de "cluster" pour désigner ce cas de figure hors normes, autant de cas avérés sur une si petite zone.
Ce mardi 3 mars, lors des questions orales au gouvernement, le sénateur socialiste de Loire-Atlantique, Yannick Vaugrenard a interrogé Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé.
"L’agence a annoncé sa décision de ne pas poursuivre d’investigations et de prélèvements environnementaux supplémentaires a rappelé Yannick Vaugrenard. Cette décision est inadmissible et elle est vécue comme un véritable abandon des pouvoirs publics. Monsieur le Ministre, je vous demande d’apporter aux parents peinés et inquiets, le soutien d’évidence qu’ils sont en droit d’attendre."
"Ces investigations se poursuivront jusqu'à leur terme"
Dans sa réponse, le ministre a rappelé l'enquête réalisée par l'ARS sur ce dossier."Il y a eu sept mois d'investigation a rappelé le ministre des solidarités et de la santé mais ces investigations n'ont pas permis d'identifier des causes communes. En parallèle de l'enquête épidémiologique, des investigations environnementales ont été conduites... des centaines de prélèvements et des mesures ont été réalisés et ces investigations se poursuivront jusqu'à leur terme. Ce type de "cluster" pose de nombreuses questions dont beaucoup restent sans réponse... L'Agence Régionale de la Santé des Pays de la Loire a ainsi proposé d'engager des actions de prévention pour améliorer la qualité de vie des habitants de Sainte-Pazanne et des communes avoisinantes. Le dépistage du risque radon, la réduction de l'exposition aux pesticides, un urbanisme favorable à la santé, la lutte conte l'habitat insalubre ou encore l'amélioration de la qualité de l'air intérieur."
Un rappel donc de ce qui avait été annoncé par l'ARS mais avec une information qui a toutefois nécessité une confirmation à la demande du sénateur Yannick Vaugrenard.L'ARS avait effectivement fait savoir en novembre dernier qu'elle avait décidé de mettre fin aux investigations mais, si l'on en croit la réponse faite par le ministre de la Santé, Santé Publique France a donc décidé de poursuivre ces recherches.
"C'était une décision extrêmement attendue de reprendre les recherches" a conclu Yannick Vaugrenard.
Reste à connaître maintenant le détail de ces nouvelles investigations, le calendrier et bien sûr les résultats.