Le brigade de gendarmerie d'Ancenis et l'association Urgence Maltraitance Animale sont intervenus sur une propriété privée à La Roche-Blanche, en Loire-Atlantique, pour mettre à l'abri de nombreux animaux laissés sans soins par le propriétaire. Une douzaine de chevaux a malheureusement succombé.
La bénévole de l'association Urgence Maltraitance Animale décrit une scène glaçante. Dans un champ, des squelettes de chevaux, des cadavres plus récents aussi. En tout treize, peut-être quinze équidés. Quatre autres, un cheval, deux poneys et un poulain, sont retrouvés vivants mais visiblement désociabilisés. Difficile de les approcher.
Non loin, dans un enclos, une niche de fortune, pas isolée. Dedans, un couple de chiens Teckel avec leur portée de cinq chiots. Il y a en eu jusqu'à huit mais trois sont morts. Ils sont sans nourriture et sans eau.
Dans un autre enclos, d'autres chiens, Chihuahua, Jack Russel, sans soins, sans hygiène.
"C'est extrêmement rare"
Ce samedi matin, il s'agit pour l'association Urgence Maltraitance animale de prendre en charge tous les animaux qui se trouvent sur cette propriété privée et dans la maison du propriétaire. Il y a là une vingtaine de personnes mobilisées pour cette opération qui se fait sous le contrôle de deux gendarmes de la brigade d'Ancenis. Et ils ne sont pas trop nombreux car, à côté des chevaux, poneys et chiens, il y a des brebis, un bélier, un agneau, une chèvre, des boucs, des paons, des poules, des canards, des lapins et dans la maison, des canaris, des pigeons, nourris mais logés dans des volières trop petites.
"C'est extrêmement rare" témoigne Hélène, membre du pôle maltraitance de l'association UMA qui a pourtant l'habitude d'intervenir pour sauver des animaux laissés sans soins ou martyrisés par leur propriétaire. "Les animaux seront dispatchés sur des familles d'accueil en Loire-Atlantique et des départements limitrophes" annonce-t-elle.
L'association avait été alertée par un proche du propriétaire qui avait pu constater le drame et se rendre compte que l'homme, âgé, n'agissait pas pour améliorer les choses.
"C'est un homme de 70 ans, nous dit-on à l'association, qui élevait certains animaux pour sa consommation personnelle et qui s'est laissé dépasser par la situation."
Deux plaintes
Depuis combien de temps la situation s'est-elle dégradée à ce point ? Les cadavres de chevaux dans l'enclos laissent penser que cela fait au moins deux ans.
Deux plaintes ont été déposées dont une par l'association Urgence Maltraitance Animale qui va demander au propriétaire de prendre en charge le coût des frais vétérinaires qui vont se présenter. Et ils seront sans doute très lourds.
Quant à ce propriétaire maltraitant, présent sur place lors de cette opération, "il était courtois et visiblement soulagé qu'on prenne les animaux en charge" a pu constater l'association.