Des salariés de la centrale thermique EDF de Cordemais (Loire-Atlantique) sont en grève ce mardi pour protester contre la fermeture anticipée de deux tranches fioul en 2018, qui va entraîner selon les syndicats la suppression de 136 emplois sur 465, a-t-on appris auprès de la CGT et de FO.
"C'est opération centrale morte. La centrale est fermée suite à un mouvement de grève qui a commencé aujourd'hui pour manifester notre désaccord contre la fermeture des tranches fioul qui n'est pas justifiée", a expliqué à l'AFP Christophe Sey, secrétaire du syndicat Force Ouvrière (FO), qui a appelé avec les trois autres syndicats du site (CGT, CFE-CGC, CFDT) à ce mouvement reconductible.Il n'y a pas grand monde qui travaille aujourd'hui. C'est une journée morte pour garantir l'emploi sur le site"
Mathieu Pineau, responsable CGT
EDF avait présenté le 18 février lors d'un comité central d'entreprise (CCE) un projet de fermeture anticipée en 2017 et 2018 de tranches au fioul dans ses centrales de Porcheville (Yvelines) et Cordemais (deux tranches de 700 MW).
"La direction nous a annoncé lors d'un comité d'entreprise local courant avril la suppression de 136 postes (sur un effectif de 465 agents EDF) alors que les tranches fioul représentent un peu moins de 20% de la production aujourd'hui. Les tranches charbon sont également loin d'être assurées", a affirmé Mathieu Pineau, selon lequel "toute la centrale est menacée".
"Personne ne sera licencié", a assuré de son côté la direction d'EDF. Outre des départs à la retraite non remplacés, les salariés se verront proposer d'autres postes dans le cadre d'un redéploiement, a-t-elle précisé.
L'électricien n'avait pu évaluer en fin de matinée le taux de grévistes, "massif" selon FO.
Une assemblée générale doit se tenir dans la journée pour décider de la suite du mouvement.