À seulement 37 ans, ce batteur nantais a déjà un parcours impressionnant. Après avoir rythmé les scènes aux côtés de Malted Milk, The Silencers, Lo’Jo, et accompagné des grands noms comme Louise Attaque et Matthieu Chedid, il fait aujourd’hui vibrer le public avec Delgres à l’international. Cette année, il retrouve Jean-Louis Aubert pour une tournée exceptionnelle à travers la France.
Une enfance bercée par la musique
Originaire de Nantes, Baptiste Brondy grandit dans une famille où la musique est omniprésente. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la batterie. C’est son père, lui-même batteur, qui lui apprend à jouer et interpréter des morceaux.
"Le matin, le week-end, je jouais de la batterie, très tôt. Ma sœur et mon frère, surtout ma sœur, commençaient à rouspéter un peu. Mais je jouais, j’essayais de faire tout doucement, mais j’y arrivais pas, il fallait que je joue."
Cet amour pour la musique devient rapidement une évidence. Alors qu’au même âge d’autres enfants se passionnent pour le sport, lui ne pense qu’à la batterie.
À l’école, je dessinais des batteries.
Baptiste Brondybatteur
Un rêve qui, avec le temps et la détermination, devient une carrière. Le jeune batteur apprend d'abord en jouant sur les chansons qui passent à la radio. Il prend ensuite des cours au Conservatoire de Nantes et auprès de plusieurs professeurs pour perfectionner sa technique.
De Nantes aux scènes internationales
Si la musique est d'abord un loisir, Baptiste prend conscience qu’il peut en faire son métier à l’adolescence. "À 16 ans et demi, j’ai décidé de commencer à penser professionnel dans le milieu de la musique."
Sa première grande expérience se fait avec Malted Milk, un groupe nantais de blues avec lequel il part aux États-Unis dès l’âge de 19 ans.
Ensuite, il rejoint The Silencers, un groupe écossais qui lui ouvre les portes des grandes scènes européennes. "On se fait connaître en étant curieux, en étant à l’heure, en étant agréable, en travaillant son instrument. Il faut y croire, c’est pas toujours évident."
Au fil des rencontres et des opportunités, Baptiste collabore avec des artistes majeurs, dont Jean-Louis Aubert et Louise Attaque.
La rencontre avec Jean-Louis Aubert
En 2014, Jean Lamotte, producteur et réalisateur d’albums, fait découvrir Baptiste à Jean-Louis Aubert. Leur connexion est immédiate.
"Il est venu me voir, on s’est tout de suite tombés dans les bras. Ça s’est très bien passé et j’ai fait son album." S’en suit une tournée exceptionnelle, avec des concerts à travers la France et une proximité unique avec un artiste qu’il admire depuis toujours.
Le premier groupe de ma vie, c’était avec mon frère, et on jouait du Téléphone. J’en ai encore des frissons de jouer certains morceaux.
Baptiste Brondybatteur
En parallèle de ses collaborations, Baptiste Brondy cofonde Delgres, un groupe au style unique, mêlant blues et influences créoles. "On a commencé à se regrouper dans un studio à Paris, et à composer des chansons. Depuis 2016, on a fait énormément de concerts dans beaucoup de pays."
Avec Delgres, il découvre une dynamique différente de celle d’un musicien accompagnateur. "Dans Delgrès, j’ai un autre statut qu’avec Jean-Louis Aubert. C’est mon groupe, on prend les décisions à trois." Le succès est au rendez-vous, avec des tournées à travers les États-Unis, le Canada, l’Afrique, l’Océanie et l’Europe.
Entre passion et vie sur la route
Vivre de la musique est une chance, mais cela implique de partir régulièrement en tournée, parfois loin de chez soi.
On ne se lasse jamais, puisque c’est une passion. Avec mes acolytes, on est comme des frères.
Baptiste Brondybatteur du groupe Delgres
Grâce aux trains et aux avions, ils peuvent rentrer fréquemment chez eux entre les concerts. Quant à la tournée avec Jean-Louis Aubert, elle s’annonce particulièrement dense : "60 dates, plus les festivals, jusqu’en décembre 2025."
Avec une carrière déjà conséquente et un parcours riche en rencontres, Baptiste Brondy garde un conseil essentiel pour les artistes en devenir. "Il faut croire en soi, c’est quelque chose d’important. Même si on n’est pas comme les autres, il faut continuer à toujours rêver."
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