Alors que les masques en tissu peuvent désormais être vendus en pharmacie, les particuliers sont nombreux à s'être mis à la couture pour fabriquer leur propre masque. Depuis vendredi 24 avril, les magasins commercialisant principalement des matériaux pour la couture sont autorisés à ouvrir.
Dans les boutiques de Nantes, il y avait foule ce lundi.
Avant même l'ouverture de Myrtille, enseigne bien connu des Nantais.es qui achètent du tissu, la file d'attente s'allonge. Si les clients sont venus si tôt, c'est parce qu'ils cherchent une denrée devenue rare.
"Je fais la queue pour acheter de l'élastique pour faire des masques pour ma famille, des amis qui m'ont demandé de faire ça pour eux", explique un client.
"Pour faire mes masques, j'ai des chutes de tissu mais il me manque l'élément élastique donc, quand j'ai vu que c'était ouvert, j'ai foncé", dit une autre cliente.
"Je pense qu'on sera en rupture...on a commencé la bobine tout à l'heure on sera très vite en rupture, on en recevra d'autres dans la semaine logiquement", dit Romain Buron, gérant des "Tissus Myrtille".
"Une super solidarité s'est mise en place"
Un peu plus loin dans cette petite mercerie, les clients rentrent au compte goutte...et de nouveaux gestes ont fait leur apparition."Je mets en place l'obligation du port du masque pour les personnes qui veulent rentrer. Deux personnes à la fois au grand maximum à condition qu'elles se tiennent à distance. J'ai mis un flacon de gel hydroalcoolique a l'entrée obligation d'enmettre sur les mains avant, sinon on ne rentre pas" explique Florence Haesmans de la mercerie "Au fil de Flo".
Pendant le confinement, Florence a continué à assurer les commandes par internet, mais en direct, c'est plus simple de donner des conseils.
"Je pense que les gens vont faire la différence entre les qualités de tissus. On peut pas faire un masque avec n'importe quoi, il faut vraiement que le tissage soit serré et puis que le tissu ne bouge pas au lavage" explique Florence.
Et pour certains, c'est l'occasion de se remettre à la couture. Anne a ressorti sa machine à coudre qui n'avait pas servi depuis 15 ans.
"J'ai demandé à des copines couturières de m'aider. Une super solidarité s'est mise en place, elle m'ont expliqué comment faire et ça revient en fait, ça doit être comme le vélo, finalement", dit-elle.
A défaut d'être chirurgicaux, ces masques faits maison pourraient être bien utiles dès le 11 mai prochain.
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