Près de 1200 étudiants de l'université de Nantes étudient à l'étranger dont une majorité d'entre eux eux via le programme Erasmus. La direction suit individuellement ceux résidant dans les zones à risques tout particulièrement en Italie et en Corée du Sud.
52 étudiants nantais sont actuellement en Italie dans le cadre du programme Erasmus et 6 étudient toujours en Corée du sud, dans le cadre d'échanges internationaux. "Nous sommes en contact journalier avec eux", explique Gwenaële Proutière-Maulion, vice-présidente en charge des Affaires européennes et des Relations internationales à l'Université de Nantes.
"Quand on a une alerte de ce type, on a un fichier qui nous permet de recenser à l’instant T tous nos étudiants présents dans une zone donnée. Nous les avons contacté dès lundi matin et nous avons proposé à ceux qui le souhaitaient d’écourter leur mobilité et de rentrer".
Le nombre d'étudiants ayant souhaité écourter leur séjour en Italie varie en permanence, notamment en raison des nouveaux cas de Coronavirus déclarés sur le territoire italien. "C’est extrêmement évolutif, ça bouge d’une heure à l’autre", confirme Gwenaële Proutière-Maulion.
Six étudiants nantais en Corée du Sud
Les six étudiants présents en Corée du Sud ont pour l'instant choisi d'y rester. "On ne peut pas leur imposer de rentrer tant qu’il n’y a pas de rapatriement officiel de l’Etat, on ne peut que leur conseiller, ce que nous avons fait".Si la situation devait évoluer défavorablement dans d'autres pays, l'université est prête à déployer le même dispositif de suivi de ses étudiants. "On prend contact au fur et à mesure que les consignes de l’OMS sont relayées par les autorités nationales. On est en veille heure par heure de l’évolution de la situation". Environ 1200 étudiants nantais résident à l'étranger, majoritairement en Europe.
Aucun étudiant de Nantes ne poursuit actuellement son cursus en Chine. "Nous avions suspendu la mobilité sortante vers la chine, dès le mois de janvier. Comme l’alerte est arrivée au moment des vacances du nouvel an, nos étudiants ne sont pas repartis", précise l'université.
Quid des bourses et des examens
L'une des préoccupations majeures des étudiants actuellement à l'étranger est d'ordre financier, car nombre d'entre eux sont boursiers. Ils s'inquiètent de devoir rembourser les montants perçus, s'ils étaient contraints de revenir en France.
"Pour tout ce qui est échange européen dans le cadre du programme Erasmus, la réponse des autorités européennes a été très claire, c’est un cas de force majeure, donc ils n’auront pas à rembourser leurs bourses", précise Gwenaële Proutière-Maulion. "On espère que la région Pays de la Loire prendra la même position dans la foulée, pour les étudiants qui ont une bourse Envoléo", ajoute-t-elle.Concernant la prise en charge de leur retour sur le territoire français, un fonds d’urgence peut être mobilisé, précise l'université. "On intervient au cas par cas, lorsqu’il n’y a pas d’assurance qui puisse prendre le relais."
Quant à la validation de leur cursus, l'université précise que chaque cas sera étudié, "en fonction de l’année de diplôme et des disciplines concernées".
Des mesures de confinement sont requises pour tous les étudiants ayant séjourné dans l'une des zones à risque, suivant les recommandations du ministère de la Santé. Un communiqué des services de santé à été transmis à l'ensemble des étudiants et personnels de l'université, le 25 février.