Le procès de l'incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes, Emmanuel Abayisenga, s'est ouvert mercredi 29 mars devant le tribunal judiciaire de Nantes. Le bénévole rwandais, chargé de fermer la cathédrale, avait avoué avoir provoqué l'incendie en juillet 2020. Il est poursuivi pour "destruction du bien d'autrui" et "dégradation ou détérioration du bien d'autrui".
Le ministère public avait requis six ans de prison si l'altération du discernement était retenue et huit ans dans le cas inverse, Emmanuel Abayisenga a finalement été condamné à 4 ans de prison ferme.
Le tribunal a assorti la condamnation d'une interdiction de porter une arme et de séjourner dans le département de Loire-Atlantique pour une durée de cinq ans.
Retour sur une journée de procès.
Emmanuel Abayisenga est arrivé vers 9h30 dans la salle d'audience, démarche mal assurée, masque chirurgical, le prévenu flotte dans sa veste rouge. La présidente lui a proposé de s'assoir pour suivre les débats.
Ce mercredi matin, la cour a examiné les faits, le prévenu a pris la parole. Reprise de l'audience du procès de l'incendie de la cathédrale de Nantes vers 14h. Ce mercredi après-midi, le tribunal a commencé à examiner le parcours de vie d'Emmanuel Abayisenga, l'incendiaire présumé.
Ont été évoqués son enfance au Rwanda, le génocide, la solitude forcée du confinement et l'aggravation des problèmes de santé du prévenu à partir de mars 2020.
Le médecin légiste et des experts ont également évoqué l'état physique et psychologique du prévenu.
Pour l'avocate de la défense, l'acte de son client était le fait du désespoir et pas de la vengeance. Selon elle, il est bien trop perturbé pour être responsable pénalement.
Avant le délibéré, Emmanuel Abayisenga a prononcé quelques mots. "Retourner au Rwanda, c'est une rupture. Retourner à la police (rwandaise), c'est se jeter dans la gueule du loup parce que j'en ai dit du mal". Le verdict est attendu dans un peu plus d'une heure.
La procureure requiert une peine d'emprisonnement de 6 ans minimum
16h40. Début du réquisitoire. La procureure évoque l'écho de l'incendie de 1872, et de celui de Notre-Dame de Paris survenu quelques mois plus tôt. Le lourd bilan patrimonial.
Elle rappelle les aveux précis, détaillés, livrés au juge d'instruction. Le caractère volontaire des trois mises à feu. Sur l'orgue, la mise a feu a été faite à l'aide de combustible et d'accélérant.
Devant le juge d'instruction, Emmanuel Abayisenga a confirmé l'utilisation d'accélérant, de cartons, et d'un bidon de 5 litres d'huile.
Le discernement d'Emmanuel Abayisenga était-il altéré ? En s'appuyant sur les différentes expertises, la procureure estime que non. Selon elle, cette mise à feu constitue une vengeance.
"Il faut du temps et une détermination constante pour aller chercher les différents combustibles".
"Ici, ce ne sont pas des poubelles qui ont été incendiées". La procureure requiert une peine d'incarcération de 6 ans minimum, si le tribunal retient l'altération. 8 ans s'il ne la retient pas. Le tout assorti d'une interdiction de rester sur le territoire français.
"On peine à comprendre ce qui s'est passé"
Les plaidoiries ont démarré vers 16h15.
L'avocat du diocèse de Nantes débute en évoquant une "vérité nébuleuse". "Tout est parti d'un postulat erroné". Lors de l'audience de cet après-midi, l'accusé a démenti son propre parcours de vie. Sur lequel sont basées toutes les expertises.
L'avocat représentant l'agence judiciaire de l'Etat dit partager le sentiment de son confrère. "On peine à comprendre ce qui s'est passé" "Aujourd'hui, on n'a aucune réponse pour comprendre comment Mr Abayisenga en est arrivé là"
L'avocat rappelle la perte patrimoniale, la perte historique et l'ampleur des travaux. Plus de 5 millions d'euros sont déjà dépensés pour financer la rénovation, qui devrait se poursuivre jusqu'en 2028. Le montant des travaux est aujourd'hui estimé à 39 millions d'euros.
Il rappelle la disparition du tableau d'Hippolyte Flandrin, disciple d'Ingres, dont la valeur était estimée à 400 000 euros. Celle des vitraux d'Anne de Bretagne et Marguerite de Foix, datant de 1498. Celle du grand orgue, construit en 1620.
Orgue dont les 5500 tuyaux en plomb sont partis en fumée, ce qui a entraîné une vaste opération de dépollution, dont le nettoyage a coûté 3 millions d'euros.
L'interprète traduit à présent les plaidoiries à Emmanuel Abayisenga.
Des troubles dissociatifs ou psychotiques
En ce milieu d'après-midi, le médecin légiste a évoqué la santé du prévenu, un nodule pulmonaire datant de 2014, lié à la tuberculose, des difficultés d'audition, une incontinence nécessitant la pose d'un neurostimulateur et un suivi régulier au CHU. Il évoque aussi du sang dans les urines, des douleurs thoraciques...
Selon les expertes, le discernement n'était pas aboli, mais "altéré" au moment des faits. "Cela ne venait pas de moi, c'est la vie qui m'a trahi" explique le prévenu.
Le dernier expert ayant rencontré Emmanuel Abayisenga, en janvier dernier, évoque des troubles dissociatifs ou psychotiques se manifestant notamment par des réponses absurdes. Il évoque des idées persécutives délirantes et une humeur dépressive, des troubles du comportement alimentaire.
Il évoque également un état régressif majeur. Une identité de "bébé" comme seul refuge étant désorienté sur le plan existentiel. En détention, Emmanuel Abayisenga est dénutri et fatigué, sous traitement antipsychotique pour mettre en sourdine les idées délirantes.
Une enfance au Rwanda
Emmanuel Abayisenga a grandi au Rwanda. "Je ne me rappelle pas de problème que j'aurais eu - La guerre civile au Rwanda ? - C'est ce que l'histoire raconte".
Selon lui, son père est mort de maladie en 1996. Pourtant, la présidente rappelle que le dossier indique que le père d'Emmanuel Abayisenga est mort assassiné, sous les yeux de son fils.
Le prévenu dit aujourd'hui ne pas se rappeler de la guerre, qu'il était trop jeune. Le dossier et ses précédentes déclarations lors de l'enquête indiquent le contraire.
Emmanuel Abayisenga indique que ces déclarations auraient été faites pour lui, par une autre personne, pour favoriser l'obtention de ses papiers. Il souhaite "corriger cette erreur". "Pourquoi aujourd'hui ?" demande la présidente. "C'est le moment", dit-il.
Un Hutu qui s'est prétendu Tutsi
De 2003 à 2008, le prévenu dit avoir travaillé comme secrétaire au sein de la police nationale du Rwanda. Selon le dossier d'instruction, il aurait prétendu être Tutsi pour intégrer la police, alors qu'il était en réalité Hutu.
L'arrivée d'un nouveau collègue, ayant grandi au même endroit, aurait dévoilé la supercherie, le poussant à l'exil.
Lors du génocide de 1994 au Rwanda, l'ethnie Hutu a été dressée contre l'ethnie Tutsi, les rwandais d'origine Tutsi assassinés méthodiquement par des milices Hutues.
Selon le dossier d'instruction, Emmanuel Abayisenga aurait été torturé suite à la découverte de ses origines Hutues, entraînant des problèmes de santé et d'audition. "Je n'ai pas envie d'en parler parce que ça n'a aucun lien avec la cathédrale" dit le prévenu.
Devant son refus d'évoquer le Rwanda, la présidente lui demande ce qui l'a poussé à quitter son pays "Je voulais changer de vie." La présidente insiste, mais l'accusé refuse de poursuivre sur son passé rwandais.
A son arrivée en France, Emmanuel Abayisenga a passé quelques nuits à la rue, avant d'être hébergé par le 115, puis par des associations
Les personnes qui l'ont croisé dans ces associations le décrivent comme "dynamique, serviable, sociable." "Je n'ai jamais vécu oisif. Je voulais servir la communauté qui m'avait accueilli."
Un lieu de peur et de douleur
Après avoir évoqué l'enfance rwandaise du prévenu, l a présidente évoque la solitude forcée du confinement et l'aggravation de ses problèmes de santé à partir de mars 2020.
Dès son arrivée en 2013, Emmanuel Abayisenga bénéficie d'un suivi médical et psychologique. Selon lui, le psychiatre pourrait donner des indications sur son état de santé. Mais le prévenu "ne sait pas comment l'expliquer".
Son dossier indique qu'il a reçu des traitements anxyolitiques et antidépresseurs, interrompus car mal supportés.
Juste après l'incendie de la cathédrale, le prévenu a reçu une consultation psychiatrique en urgence, notamment pour propos suicidaires. "Je ne m'en rappelle pas" Lors de son incarcération, il est hospitalisé. "Je n'ai pas su faire la différence entre la prison et l'hôpital".
En prison, l'expertise psychologique note un "certain flottement vis à vis de son identité" et une "fragilité" liée à son passé et à l'histoire de son pays. Une "probable structure psychotique" et un état de décompensation qui n'a pas pu être stabilisée avant passage à l'acte.
Cela aurait pu entraîner des phénomènes physiques tels que l'incontinence mais aussi des manifestations "théâtrales", stupeur ou cris, des productions délirantes de nature psychotique où la cathédrale de Nantes devient un lieu de peur et de douleur.
"J'étais perdu, j'avais perdu la raison"
12h15. La procureure se lève et rappelle les déclarations du prévenu devant le juge d'instruction : "Je me suis dit, on m'ignore. C'est une colère, quand j'ai envoyé le mail. Je suis allé prier sur place. Il y a eu cette colère car je venais de me re-pisser dessus".
Emmanuel Abayisenga maintient qu'il visait les éléments de sonorisation. L'audience est suspendue avant l'examen de personnalité en début d'après-midi
11h50. La présidente relit à haute voix les déclarations que le prévenu avait faites devant les enquêteurs sur la manière dont il avait allumé les différents feux. Des cartons trouvés au sous-sol, de même qu'un bidon de liquide inflammable qui avait été laissé là par des bénévoles...
"J'ai saisi tout ce qui était sur mon chemin - Dans quel but ? - J'ai perdu le contrôle Vous vous souvenez de combien de temps dure cette scène ? - Une courte durée".
Sur les images de vidéo surveillance, on voit Emmanuel Abayisenga à 5h45 à proximité de la cathédrale, puis il reparaît à 7h43, s'éloignant de la cathédrale. "Ce n'est pas une courte période" remarque la présidente. "Pourquoi vous ne vous arrêtez pas ?"
Dans le box, Emmanuel Abayisenga répète qu'il n'était pas venu avec des produits inflammables. Interrogé sur le sac qu'il portait d'une manière particulière, il dit que ce dernier contenait des couches.
Aux questions de la présidente qui lui demande s'il ne voulait pas détruire entièrement la cathédrale, le prévenu répète "Il y avait la sonorisation", seule visée selon lui. "J'étais perdu, j'avais perdu la raison".
" Qu'est-ce que vous ressentez quand vous voyez le feu ? - J'étais perdu en moi-même. - Pas de soulagement d'avoir détruit la sonorisation, ce qui symboliquement vous avait fait du mal ? - Ce qui pouvait me soulager, c'était la prière."
Emmanuel Abayisenga dit ses regrets, qu'il avait déjà exprimés devant le juge d'instruction. "Je voulais donner ma contribution au pays qui m'avait accueilli, mais ça ne s'est pas passé comme ça".
"Est-ce que vous attendez quelque chose de cette audience ?" lui demandera la présidente dans l'après-midi. "La justice" lui répondra Emmanuel Abayisenga, figé, le regard dans le vague.
"Les choses se sont bousculées dans ma tête"
À la reprise, vers 11h30, la présidente demande à Emmanuel Abayisenga pourquoi il a quitté son domicile la nuit précédant les faits. "Comme d'habitude, j'ai senti que je devais aller prier pour trouver la paix", répond-il.
"Il y a quelque chose que je n'ai pas dit jusqu'ici : aujourd'hui, je suis devenu comme un bébé. Je dois porter des couches. Je viens de me changer", explique Emmanuel Abayisenga.
"Pendant que je priais, j'ai senti le besoin d'aller me changer. Les toilettes étaient proches du lieu de l'agression (celle de 2018) . Les choses se sont bousculées dans ma tête, ça m'a rappelé cette agression".
Interrogé sur l'enchaînement des faits, Emmanuel Abayisenga déclare, "Je me tenais à côté de cette porte, là où j'ai été agressé (...) ça s'est bousculé dans ma tête"
La présidente rappelle que l'incontinence du prévenu s'était aggravée suite à l'agression, qu'il avait uriné du sang.
Une volonté d'intégration
"Comme je suis chrétien, catholique, c'est la foi et la confiance qui m'ont conduit là-bas". Peu de temps après son arrivée en France, en 2012, Emmanuel Abayisenga entre dans la cathédrale en 2013 pour la première fois.
Les autres bénévoles et le personnel du diocèse le décrivaient comme un homme discret, serviable et plutôt renfermé, hébergé par les franciscains depuis 2018 après avoir été hébergé gratuitement dans un foyer de l'église catholique.
En assistant aux messes, il entend que la cathédrale a besoin de bénévoles et de servants d'autel. Une tâche qu'il avait effectuée dans son enfance.
Cet engagement est, selon lui, une manière de donner quelque chose au pays qui l'avait accueilli, dans une volonté d'intégration.
L'examen des faits
10h15. Le prévenu prend la parole : un franciscain lui aurait conseillé de mettre par écrit ses problèmes de santé. La présidente lui demande de parler plus fort, car on l'entend à peine.
La présidente demande au prévenu de raconter son agression, le 31 décembre 2018 sur le parvis de la cathédrale. Emmanuel Abayisenga s'exprime tantôt en français, tantôt en kinyawanda, langue nationale du Rwanda. Une interprète lui traduit également les questions.
Emmanuel Abayisenga confirme que l'agression a aggravé son état de santé.
L'examen se poursuit avec les constatations réalisées après l'incendie. Un bidon vide a été découvert dans la zone de l'orgue de choeur, ainsi qu'un distillat de pétrole de type White Spirit. Trois départs de feu ont été identifiés.
Dans la zone du tombeau de François II, près des armoires électriques, une gaine de plastique contenant des bougies. Un chariot, habituellement stocké dans une réserve, a été déplacé dans le choeur.
Dans la zone 3, la présence d'un liquide inflammable de type thérébentine a été détectée. Le rapport de l'expertise incendie indiquera que les trois zones de départs de feu indiquent une origine humaine et délibérée de l'incendie.
Selon l'une des responsables des bénévoles, Emmanuel Abayisenga avait repris le travail depuis peu, après avoir été absent tout l'hiver pour raisons de santé.
Un courriel pour "éveiller les consciences"
10 heures. Début des débats avec l'examen des faits. Accusé d'avoir volontairement allumé l'incendie de la cathédrale de Nantes, le 18 juillet 2020, le prévenu reconnaît à nouveau ces faits devant le tribunal.
La présidente dresse la liste des oeuvres détruites par l'incendie : le grand orgue, un tableau d'Hippolyte Flandrin.... Sur place, les pompiers découvrent que la porte de l'escalier desservant le grand orgue est ouverte, la clé se trouve dessus.
La veille, selon le tableau des bénévoles, c'est Emmanuel Abayisenga qui devait fermer la cathédrale. Rapidement, les enquêteurs apprennent l'existence d'un courriel envoyé par le prévenu à une centaine de destinataires.
Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, Emmanuel Abayisenga disait son grand sentiment d'injustice. Il revenait aussi sur les séquelles d'une agression dont il avait été victime en fermant la cathédrale en décembre 2018.
Emmanuel Abayisenga voulait dans ce courriel "éveiller les consciences" sur son état de santé qui s'était dégradé. Il demandait un rendez-vous avec l'évêque, et un recours gracieux concernant sa reconduite à la frontière.
Emmanuel Abayisenga joignait également divers documents à son mail, qui a constitué le premier élément menant à sa garde à vue.
Aux enquêteurs, il avait expliqué ne pas avoir trouvé la paix suite à son mail, pas plus en priant.
Un procès à huis clos refusé
A l'ouverture du procès, l'avocate du prévenu a demandé le huis-clos en raison de la fragilité de son client.
"Les débats sont publics parce que l'ordre public a besoin de cette publicité" a rappelé la procureure. Selon elle, la dignité d'Emmanuel Abayisenga n'est pas en cause, et aucune contre-indication médicale ne s'oppose à la tenue des débats.
Vers 9h45, l'audience est suspendue le temps que le tribunal étudie la demande de huis-clos.
La demande de huis-clos est finalement rejetée. Le procès reprend donc en public.
"Le tribunal est attaché à la publicité de la justice" précise la présidente.
L'expertise médicale recommande des pauses régulières en raison de l'état de santé d'Emmanuel Abayisenga. De l'eau et des chips sont exceptionnellement à sa disposition pour la durée de l'audience.
Le rappel des faits
Le 18 juillet 2020, un incendie ravageait une partie de la cathédrale de Nantes, détruisant le grand orgue et un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle.
Les soupçons s'étaient rapidement portés sur Emmanuel Abayisenga, le bénévole rwandais chargé de fermer la cathédrale. Une semaine après l'incendie, celui-ci était passé aux aveux.
Après plusieurs mois de détention provisoire, Emmanuel Abayisenga avait été accueilli par la congrégation des missionnaires montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée.
C'est là que le père supérieur Olivier Maire a été assassiné dans la nuit du 8 au 9 août 2021.
Décrit comme instable psychologiquement, Emmanuel Abayisenga s'était rendu de lui-même le lendemain à la gendarmerie en s'accusant du crime.
Dans une procédure distincte, le prévenu est mis en examen pour l'assassinat du père Olivier Maire.
Une responsabilité difficile à assumer
Selon Me Abkoui, si Emmanuel Abayisenga "est déclaré coupable des faits qu'on lui reproche, sa responsabilité sera engagée aussi. Après, il n'a pas les moyens de payer les sommes pour réparer et restaurer la cathédrale, ça c'est certain". Contrairement à une victime "classique", la cathédrale est un bâtiment public, souligne l'avocate.
Le procès de l'incendie de la cathédrale de Nantes est un enjeu majeur pour la justice française.
En plus de la condamnation possible d'Emmanuel Abayisenga, le coût des travaux de dépollution et de restauration de la cathédrale reste une question cruciale, alors que la cathédrale de Notre-Dame de Paris continue elle aussi sa restauration après l'incendie qui l'a frappé.
Le coût des travaux de dépollution et de restauration
La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a estimé que le coût des travaux de dépollution au plomb de la cathédrale s'élève à 3,2 millions d'euros.
Quant aux travaux de restauration, ils sont évalués à 24 millions d'euros (sans compter celle du grand orgue). Les travaux devraient s'achever entre 2026 et 2028, mais l'édifice devrait partiellement rouvrir au public en 2024.