Dans la nuit de mercredi à jeudi, 15 ambulances sont parties de Rezé, au sud de Nantes, en direction de l’Ukraine, en soutien aux hôpitaux. Les véhicules sont chargés de matériel médical de première urgence et doivent ramener des réfugiés à leur retour en France.
lis sont partis de la zone Atout Sud à Rezé, près de Nantes, pour rallier la frontière entre l'Ukraine et la Pologne, à plus de 2 000 kilomètres de là.
Six ambulances et quinze mini-bus ont pris la route la nuit dernière à 4 heures du matin pour aller livrer du matériel et ramener des réfugiés.
Parmi les volontaires de ce long périple, Mickaël. Il est ambulancier à Sautron, à l'ouest de Nantes.
Il se dit "plutôt serein, après c'est de la livraison vraiment sur le zone de la frontière, on ne va pas rentrer sur les zones de conflit, ça reste du convoyage classique".
Deux jours de route, plus 2 000 kilomètres non stop... Et au dernier moment un itinéraire chamboulé. Sur le frontière polonaise, l'afflux de réfugiés est compliqué à gérer.
"On n'a pas trop d'infos mais on sait qu'il y a énormément de problème à la frontière, explique Patrick, ambulancier à l'origine du projet, il y a énormément de réfugiés et les passages se sont compliqués hier après-midi".
"Hier soir, l'association qui nous attend sur place a décidé de changer l'arrivée plus au sud, ça change complètement la donne puisque de plutôt faire juste la Pologne-Ukraine, on est obligé de redescendre pour passer par la Hongrie et remonter par la Roumanie", détaille le bénévole.
On va dans un endroit où les choses changent d'heure en heure, le but c'est d'arriver
Patrick, bénévole
Des minibus pour ramener des réfugiés
Côté logistique, il a fallu s'organiser pour chaque jour trier les dons qui et faire les cartons 30 kilos maximum.
Dans les minibus, du matériel de camping, de la nourriture, du lait pour bébé, des couches. Les ambulances, elles, sont chargées à bloc.
Avec un chausse-pied, on y arrive, sinon c'est compliqué
Sébastien, bénévole
Les bénévoles sont en lien constant avec l'ambassade de France car la situation peut basculer en une seconde.
Les ambulances entreront en Ukraine et resteront sur place. Les minibus ramèneront des réfugiés.
"C'est vu avec l'ambassade de France, les minibus vont à Varsovie, explique Patrick, les réfugiés seront du côté de la gare. Dès vendredi soir, les minibus emmènent certains réfugiés vers Dresde, en Allemagne. Ils reviennent à Varsovie, reprennent des réfugiés et redescendent vers l'Allemagne, la France, éventuellement jusqu'ici (à Nantes, NDLR)".
L'enjeu désormais c'est d'atteindre le point de passage à l'heure prévue. Patrick en a vu d'autres. déjà mené des opérations similaires à Sarajevo en ex Yougoslavie et a Alep en Syrie.
Le convoi sera rejoint sur la route par neuf autres véhicules venus de toutes les régions de France. Sous la bannière de "Solidarité ambulancière France-Ukraine", le convoi devrait atteindre la frontière samedi dans la matinée. Il passera par le Mans et Metz avant de bifurquer dans les pays de l'Est.