Hôpital, facultés, recherche et innovation regroupés. Ce quartier de la santé en construction est unique en Europe

La construction du futur CHU de Nantes en est à mi-parcours, sa livraison est confirmée pour la fin 2026. L'occasion de faire le point sur ce chantier hors normes qui s'élève sur 3 000 pieux enfoncés dans le sol de l'Ile de Nantes.

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Le futur CHU de Nantes (1.25 md d'euros) marquera le retour à une conception dite "pavillonnaire". C'est ce qui s'impose lorsque l'on pénètre dans l'enceinte de cet immense chantier, sur l'île de Nantes.

Cela signifie que l'on quitte l'idée d'un hôpital fait d'un grand bloc principal comme l'est l'actuel CHU, pour aller vers un quartier de la santé, fait de différents bâtiments. 

Les rues du CHU seront accessibles en journée pour les piétons. Les bâtiments seront reliés entre eux par des passerelles. © France Télévisions Olivier Quentin

Ce sera d'ailleurs le plus important site du genre en Europe, avec ses bâtiments dédiés à l'activité hospitalière, sa faculté de santé et ses pôles recherche et innovation.

Une proximité qui permettra, annonce-t-on, de partir des besoins des patients pour guider les travaux de recherche et d'innovation et revenir ensuite tester les solutions, le tout, dans un même quartier. L'avenir dira si le concept est pertinent et efficace.

Quatre grues encore en activité

Le chantier du futur CHU respecte le calendrier avec un terrassement qui a débuté en 2019 (avec 3 000 pieux enfoncés d'une vingtaine de mètres dans le sol), un gros œuvre qui se termine et une livraison annoncée pour 2026.

Il faudra prévoir aussi quelques mois de tests et de contrôles pour la mise en route. Un signe ne trompe pas sur l'état d'avancement des travaux : le nombre de grues est passé de 15, au plus fort de l'activité, à 4 en ce début février 2025.

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Guillaume Catoire, chef de projet du futur CHU de Nantes, à propos du calendrier du chantier. ©France Télévisions Olivier Quentin

Dans certains des bâtiments, les réseaux commencent à équiper les faux plafonds, le ragréage est fait et les cloisons sont posées. Dans les chambres (dont 91 % seront individuelles contre 35 % dans l'actuel CHU), les bloc-douches sont posés. Des cabines tout équipées, un peu comme on en pose dans les paquebots construits à Saint-Nazaire.

Ce CHU "pavillonnaire" sera ouvert sur la ville. Ses rues piétonnes seront accessibles en journée permettant de passer du sud au nord de l'île de Nantes. Les bâtiments seront reliés entre eux par des passerelles.

Néanmoins, une rampe permettra de déposer par voiture une personne aux urgences et un parking de 50 places est également prévu à proximité. 60% des 1200 places de parking en sous-sol seront réservées au public.

Géothermie, panneaux solaires et triple vitrage

Dans ce futur CHU, où l'on annonce 30% d'économies d'énergie par rapport à l'ancien, le chauffage et la production de froid se feront par un système de géothermie puisant son énergie dans la nappe souterraine pour alimenter des thermofrigopompes.

Un raccordement au réseau de chaleur de la ville est prévu en complément. En cas de besoin, cinq groupes électrogènes seront capables d'apporter deux jours d'énergie à tous les services du CHU.

2 500 m² de panneaux solaires contribueront également à la production d'énergie.

Les eaux de pluie seront récupérées pour le nettoyage des véhicules. Les eaux du service de dialyse (très gourmand en eau) seront de même recyclées, mais pour l'alimentation des chasses d'eau.

Un meilleur confort

Pour le secteur hospitalisations, dont les chambres seront tournées vers la Loire, un triple vitrage devrait contribuer à assurer une température adaptée lors des fortes chaleurs.

Sur les toits, la végétalisation d'une grande partie des terrasses, apportera isolation, récupération des eaux de pluie et une vue plus agréable pour les étages en surplomb.

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Le chantier du futur CHU de Nantes à mi-calendrier ©France Télévisions Olivier Quentin

Parmi les nouveautés de cet équipement, la possibilité pour les couples de disposer à la maternité d'une chambre avec leur nouveau-né. 25 chambres seront ainsi disponibles permettant à la maman, mais aussi au conjoint de rester en lien avec leur enfant. Avec une priorité pour les prématurés.

Deux arrêts de tramway desserviront l'hôpital.

Plus d'ambulatoire

Selon la direction du CHU de Nantes, ce futur équipement n'impactera pas le nombre de lits disponibles. Ajouté à ce qui restera de l'hôpital Nord Laennec, dont une partie déménagera sur ce nouveau site, on sera sur la même capacité, 1 743 lits et places de courts séjours.

Avec, en plus, une activité en ambulatoire développée, ce qui, et c'est le but, devrait permettre de moins charger les hospitalisations.

Pas en zone inondable

Une polémique avait précédé la mise en chantier du nouveau CHU, situé sur l'île de Nantes, au milieu de la Loire. On craignait que ce choix ne se révèle catastrophique en cas de montée des eaux du fleuve. Une thèse que balaye le chef de projet.

"Même dans le cas d'une crue millénale (un risque sur mille), on s'est mis 40 centimètres au-dessus de ce niveau et tout ce qui est en dessous est cuvelé, explique Guillaume Catoire, chef de projet. Et Nantes Métropole et la SAMOA (société publique qui pilote le projet urbain et économique de l'île de Nantes) prévoient que toutes les voies de communication soient sur la même cote. Le futur CHU de Nantes n'est pas en zone inondable !"

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