L'élu, également technicien, intervient à domicile chez une veuve sexagénaire, il est condamné à trois ans d'inéligibilité pour agression sexuelle

Une affaire d'agression sexuelle secoue la commune de Haute-Goulaine en Loire-Atlantique. Jean-Jacques B, conseiller municipal et communautaire, a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes pour des faits survenus en 2022, alors qu'il intervenait comme technicien au domicile d'une cliente

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Le 7 juin 2022, Jean-Jacques B, alors technicien pour Sowee, une filiale d'EDF), se rend au domicile d'une sexagénaire veuve à Rezé. Sa mission : raccorder le chauffage au téléphone de la cliente. 

La situation prend rapidement une tournure inappropriée lorsque l'opérateur de 53 ans fait des avances à la victime, avant de commettre des attouchements non consentis.

Selon le témoignage de la victime, l'agresseur l'a d'abord complimentée sur son "charme", avant de la bloquer physiquement.

Il aurait ensuite posé sa main sur sa poitrine et son entrejambe, tentant même de l'embrasser. La victime a réussi à le repousser hors de son domicile.

"J'ai très envie de passer un petit moment avec vous"

Les jours suivants l'agression, le technicien a multiplié les tentatives de contact par SMS et appels téléphoniques. "C'est Jean-Jacques le technicien, j'ai très envie de passer un petit moment avec vous", écrivait-il notamment. 
Ces sollicitations ont profondément affecté la victime, qui s'est vue prescrire une interruption totale de travail de dix jours pour "hypervigilance" et "tristesse à l'humeur".


Face au tribunal, l'élu a maintenu une version différente des faits, évoquant une simple tentative de séduction maladroite. Son avocat, Me Olivier Renard, a plaidé la possible "surinterprétation de certains gestes" dans un contexte d'intervention technique dans "une entrée exiguë".
 

L'élu local a été condamné à 15 mois de prison avec sursis et sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). En plus de ces sanctions, le tribunal a prononcé une interdiction formelle de contact avec la victime pour une durée de trois ans et l'a condamné à verser 3 000 euros de dommages et intérêts. 

L'ancien conseiller municipal est aussi privé de son droit d'éligibilité pendant trois ans, ce qui met de facto un terme à son mandat d'élu local.

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