La soirée a mal tourné à Basse-Goulaine, près de Nantes. Un homme de 38 ans a été condamné pour avoir violenté sa grand-mère de 90 ans qui l'hébergeait. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 25 janvier 2025.
C'est une affaire de violence intrafamiliale. La victime ? Une personne âgée de 90 ans.
Les faits se sont déroulés en pleine nuit, à Basse-Goulaine en Loire-Atlantique. Ce sont des jeunes automobilistes, qualifiés de "très bien" par la victime, qui ont donné l'alerte après avoir été témoin de la scène. Une intervention providentielle qui a permis aux gendarmes de la brigade de Rezé d'intervenir rapidement.
"Il criait de façon incroyable", témoigne Jeannine, la grand-mère, qui a subi des violences physiques graves de la part de son petit-fils Wilfried, qu'elle hébergeait depuis un an.
Une escalade de violence suite à une dispute
Ce qui a mis le feu aux poudres paraît aujourd'hui dérisoire ; une simple remarque de l'aïeule sur le projet professionnel de son petit-fils qui souhaitait devenir croupier.
La situation a rapidement dégénéré lorsque l'homme, rentrant alcoolisé alors qu'il venait tout juste de récupérer son permis de conduire, s'est emporté violemment.
Les événements se sont ensuite enchaînés dans une spirale de violence insoutenable : après avoir étranglé sa grand-mère, il l'a brutalement tirée par les jambes hors de sa voiture, provoquant une chute qui a occasionné des blessures à l'épaule et à la tête de la nonagénaire.
La scène s'est poursuivie jusqu'au portail de la propriété, où la victime s'est retrouvée coincée, cherchant désespérément à attirer l'attention des passants.
Une relation familiale complexe
La relation familiale était particulièrement complexe entre cette grand-mère bienveillante et son petit-fils en difficulté. Veuve depuis trois décennies, Jeannine a joué un rôle maternel déterminant dans l'éducation de Wilfried, continuant même à l'âge de 90 ans à le soutenir financièrement.
Une générosité qui se manifestait au quotidien, la nonagénaire prenant en charge ses dépenses d'essence et réglant même ses contraventions.
Plus qu'un simple hébergement gratuit, elle lui offrait un véritable cocon protecteur, malgré une situation personnelle compliquée : un homme "toujours à découvert" selon ses propos, qui "ne cuisine pas" mais "fait la vaisselle" et participe à l'entretien du jardin.
Malgré les violences subies, la grand-mère refuse de porter plainte, elle souhaite simplement qu'il quitte le domicile.
18 mois de prison avec sursis
Alors que le ministère public avait requis six mois de prison ferme, les magistrats ont finalement prononcé une peine de dix-huit mois de prison entièrement assortie d'un sursis probatoire de deux ans.
Cette décision s'accompagne d'un cadre strict : Wilfried devra suivre des soins psychologiques et un traitement pour son alcoolisme, reconnu comme un facteur déclencheur des violences.
Le tribunal a également prononcé une interdiction formelle de retourner au domicile de sa grand-mère à Basse-Goulaine, tout en permettant le maintien d'un lien familial si les deux parties le souhaitent.
"Les faits sont extrêmement graves", a souligné la présidente du tribunal, précisant que si "la prison n'est pas une solution, il fallait que ce soit tout de même pénalisant". Une décision qui tient compte des regrets exprimés par le prévenu, qui a reconnu avoir honte face à ses actes.
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