Dans une lettre envoyée au Président de la République, les Jeunes Républicains de Loire-Atlantique demandent que la maire de Nantes soit démise de ses fonctions.
"Non, on ne fait pas de la surenchère !" se défend Axel Casenave, le responsable des Jeunes Républicains de Loire-Atlantique.
Et pourtant.
Dans un courrier tout ce qu'il y a de plus sérieux, les jeunes LR demandent au Président de la République de se saisir de l'article L.2122-16 du Code Général des Collectivités Territoriales, pour suspendre la maire de Nantes, lui reprochant son "incapacité chronique" "d’assurer la sécurité de ses habitants, de prendre conscience de l’ampleur des problèmes de sécurité sur sa commune et de son inaction pour lutter contre cette insécurité qui devient intenable."
"C'était quelque chose qu'on murissait depuis un certain temps"
Le courrier de quatre pages énumère quelques faits divers récents qui ont fait les gros titres de la presse locale puis reprend des déclarations de Johanna Rolland et de son adjoint à la sécurité Pascal Bolo pour les juger inadaptées "à l'ampleur du problème".
"C'était quelque chose qu'on murissait depuis un certain temps, nous a déclaré Axel Casenave. Ce qui a déclenché (cette lettre), c'est ce viol terrible à Nantes." (référence à l'agression dont nous avions fait état le 28 septembre). On représente une partie de la jeunesse. On est dans une ville où les jeunes n'osent plus sortir. J'ai 20 ans et je n'ose plus sortir à Nantes le soir après 19h !"
La menace de milices
Le courrier adressé à Emmanuel Macron se conclut sur ces lignes :
"Sans une réponse à la hauteur des enjeux, nous craignons que la situation ne devienne définitivement intenable et que d’honnêtes citoyens considèrent désormais qu’il faille se faire justice par soi-même ou ne s’organisent en milices".
Désormais sur le bureau du Président de la République, au 55 Faubourg Saint-Honoré, la lettre a peu de chances d'aboutir à une décision dans le sens ce que demandent les Jeunes Républicains de Loire-Atlantique. Axel Casenave en a bien conscience. "C'est un cri du cœur, dit-il, on attend la réponse."