Migrants à Nantes : les sept familles de la rue de l'amiral Courbet expulsées

L'expulsion d'une vingtaine de personnes installées dans une maison située près de la Motte Rouge à Nantes est en cours ce mardi matin.

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Ils étaient une vingtaine à occuper cette maison de la rue de l'amiral Courbet à Nantes depuis le mois de janvier, attendant de recevoir une réponse pour leur demande d’asile. Depuis des mois, ils étaient sous le coup d'une demande d'expulsion.

Une expulsion qui a débuté ce mardi matin vers 9h30 sans les services de la préfecture. 

"La police nous dit que la préfecture aurait dû être présente pour organiser les relogements mais ils ne sont pas là", a expliqué Christophe Jouin, de l'association l'Autre Cantine, qui regroupe des bénévoles soutenant les migrants, "du coup on se pose la question de savoir si le relogement prévu par la préfecture n'est pas remis en cause du fait de leur absence".

"Il y a un huissier qui note les noms des personnes avec les agents de police, c'est le gros cafouillage car ce n'est pas tout dans leurs prérogatives",
 a déploré Christophe Jouin, "alors qu'il aurait du y avoir quelqu'un de l'Office français de l'immigration et de l'intégration pour gérer ce relogement avec des traducteurs".

"Les familles sont très très inquiètes parce que certains des enfants sont à l'école et vont rentrer ce midi pour manger et il n'y aura plus de maison", expliquait ce mardi matin Christophe Jouin. Parmi la vingtaine de personnes expulsées, une petite fille de 2 ans, des adolescents d'une quinzaine d'années et une femme enceinte de 8 mois.

Ce mardi matin, les familles n'avaient que "la promesse de la police que la préfecture va les appeler pour leur proposer quelque chose". Toutes sont demandeuses d'asile. Leurs dossiers sont actuellement en cours d'instruction. 

Les services de la préfecture ont affirmé que les familles seraient provisoirement relogées dans une auberge de jeunesse à Nantes. Les familles concernées doivent réserver via le 115 pour trois nuits maxis. Mais trois chambres seulement seraient mises à leur disposition alors qu'elles sont sept familles. 

Selon l'Autre cantine, après trois nuits, seule "une solution d'hébergement serait accordée pour cinq demandes en moyenne". Les autres familles repartiraient dans la rue.

 

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