Pays de la Loire : grippe et coronavirus, une association qui peut compliquer la santé et saturer les hôpitaux

Cette année est particulière, comme chaque année, la grippe peut être dangereuse, les personnes à risques peuvent aussi être co-infectées. Comment éviter une saturation des hôpitaux déjà éprouvés par la pandémie du coronavirus ? Faut-il étendre davantage la vaccination contre la grippe ?

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La pandémie de coronavirus progresse et l'épidémie saisonnière de grippe arrive comme chaque hiver. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière devrait débuter vers la mi-octobre.

Les symptômes sont les mêmes que ceux du coronavirus : toux, fièvre, courbatures et fatigue.
Il est alors difficile de savoir si ces symptômes sont alors ceux de la grippe ou si ils sont liés au virus du Covid-19.

La solution serait-elle de proposer une vaccination plus large de la population afin d’éviter le risque d’une double épidémie et éviter ainsi une double infection ou une saturation du système hospitalier ?

Durant l’hiver 2017-2018, les hôpitaux français ont enregistré plus de 75 000 passages aux urgences liés à la grippe, selon l’ARS, l'Agence Régionale de Santé.

"La grippe est responsable de nombreuses hospitalisations et de décès chez les personnes fragiles, c’est une infection respiratoire qui est très contagieuse. Les personnes à risques sont principalement les personnes âgées, celles atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes, les nourrissons et les personnes obèses", précise l'Assuarnce Maladie.

Le docteur Éric Dorel est médecin généraliste à Pont-Saint-Martin près de Nantes. Il était, il y a quelque temps, le coordinateur du groupe régional d'observation de la grippe (G.R.O.G), il répond à nos questions. 

Est-il plus important, cette année, de se faire vacciner contre la grippe en période de circulation du coronavirus ?

"C’est aussi, voire plus important, de se faire vacciner notamment pour les personnes fragiles. Parce que l’on va se retrouver en période de circulation virale, avec l’automne et l’hiver tous les virus saisonniers vont revenir, d’ailleurs ça commence".

Le rhinovirus commence à circuler et ils vont tous se succéder jusqu’au printemps prochain, et effectivement, pour tous ces virus on n'a pas de vaccin sauf pour la grippe

Dr Eric Dorel, médecin généraliste

"Si on peut éviter d’être infecté par la grippe, c’est judicieux en cette période de circulation de la Covid-19, parce que rien n’empêche d’attraper les deux, on peut être co-infecté par deux virus. Ça se voit tous les ans, de temps en temps, on a des gens qui peuvent faire la grippe et un autre virus en même temps, donc s'ils sont fragilisés par un virus un autre peut en rajouter une couche, donc ce n'est pas terrible. Pour les gens fragiles, les personnes de plus de 65 ans, les personnes qui ont des pathologies chroniques, notamment respiratoires, cardiaques, diabète etc...c’est fortement conseillé, d’autant plus cette année, de se faire vacciner."
 

Y-a-t-il un risque de saturation dans les hôpitaux de notre région ?

"Il y a un risque comme tous les ans, cette période grippale est synonyme d’un afflux hospitalier pour toutes les formes sévères ou les personnes âgées qui décompensent. D’autant plus si le covid circule toujours, ce qui devrait être le cas, ça fait double cause de saturation en fait. Là, le covid est en augmentation progressive, la grippe arrive grosso-modo entre Noël et février. Je ne pense pas que nous allons être débarrassé du Covid à cette période-là, donc effectivement avoir à la fois du covid et de la grippe ça peut engendrer un surcroît de travail dans les hôpitaux."
 

Les gestes barrières vont-ils ralentir la propagation de la grippe ?

"J’espère que cela va être un effet sur tous les virus saisonniers, pas simplement le virus de la grippe, les gastros entérites et les autres. Effectivement, si on est en train d’appliquer les mesures barrières un peu drastiques partout , ça sera peut être un effet secondaire bénéfique d’avoir des épidémies saisonnières qui seront peut-être de moindre importance, parce que tout le monde va être masqué, parce que tout le monde va utiliser les gels hydroalcooliques pour se laver les mains, chose que l’on préconise tous les ans pour le épidémies habituelles, la grippe, les gastros…" 

"On peut avoir, j’espère un effet de minimisations épidémies par ces mesures barrières qui sont, malgré tout des mesures efficaces. Nous, on n'est pas vacciné contre le covid, on en soigne régulièrement et je touche du bois, pour l’instant, on n'a pas été infecté, on applique des mesures barrières un peu drastiques quand on voit des gens."

 

Comment se faire vacciner ?

Je pense qu’il y va avoir des recommandations qui vont sortir comme tous les ans et d’autant plus cette année, je pense qu’elles vont être importantes à écouter

"Normalement, les personnes vont recevoir fin septembre un bon pour se faire vacciner contre la grippe. Toutes les personnes qui sont identifiées comme personne à risques vont recevoir le bon, mais rien empêche la population adulte de se faire vacciner aussi, cela pourrait être intéressant qu’il y ait plus d’adultes qui se vaccinent cette année en cette période de circulation du covid."

 
Concernant les gestes barrières appliqués dans le cadre de la COVID (que nous recommandons par ailleurs aussi pour la grippe depuis des années), nous pouvons imaginer qu’ils devraient pouvoir freiner la propagation de la grippe, en effet. La vaccination, quant à elle, réduit le risque de complications graves. C’est un moyen efficace de protéger les personnes les plus à risques de formes graves de grippe, en complément des gestes barrières qui permettent de limiter la circulation des virus.

L'Assurance Maladie confirme que "la campagne grippe est actuellement en cours de préparation et elle prendra bien entendu en compte la situation inédite que nous vivons, avec une attention particulière pour les personnes les plus à risque (conformément aux recommandations de la HAS) et le personnel soignant. La campagne de vaccination devrait être lancée mi-octobre (très probablement le 13 octobre), comme chaque année, nous nous préparons activement pour cela. Les bons de vaccination vont en effet être envoyés." 

Plus de 14 millions et demi d’assurés vont ainsi recevoir des bons de l’Assurance Maladie pour cette campagne de vaccination contre la grippe. Les assurés de la MSA en recevront également.
 
En Pays de la Loire, ce sont 49% des personnes à risques qui ont été vaccinées en 2018-2019. Un chiffre nettement inférieur à l’objectif recommandé de 75%.

L’ARS, rappelle également que "bien que la vaccination anti-grippale ne soit pas obligatoire pour les soignants, elle reste très fortement recommandée".

Les gestes barrières devraient sans doute diminuer la propagation du virus de la grippe. Un espoir attendu par tous.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information