Ce mois de septembre a tout de l'été indien : chaleur, soleil... et moustiques. Ils sont très nombreux dans notre région ces jours-ci et ça s'explique.
Ils sont revenus. Avec la chaleur, depuis près d'une semaine, les moustiques font irruption chaque soir dans les rues, les jardins, et les terrasses des villes de la région.
"Quand je vais chercher mes enfants à l’école et que je leur donne un gouter près de la Loire, ils piquent", explique une mère de famille. "Le soir quand on va se coucher, les fenêtres sont ouvertes, ils piquent!"
Une éclosion tardive liée aux températures de ce début septembre, mais pas seulement. Les scientifiques y voient aussi l'un des effets du réchauffement de la planète.
"C'est pas tellement le fait qu'il fasse beaucoup plus chaud, c'est le fait qu'il fasse plus chaud plus longtemps dans l’année. Les insectes ont tendance à faire deux, voire trois générations. Il y a donc plus de populations d'insectes dans l'année", confirme François Meurgey, entomologiste au muséum d'histoire naturelle de Nantes.
Autre facteur, les plantes sauvages sont de plus en plus rares dans les zones humides. Or c'est là, que l'on trouve des grenouilles, des libellules, des chauves-souris qui mangent les moustiques.
"On perd en diversité d'insectes et de prédateurs ce qu’on gagne en moustiques", explique Jean-Marie Dréan, naturaliste à l'association Bretagne vivante. "Les moustiques sont les espèces les plus adaptables, elles tirent toujours leur épingle du jeu. Les espèces fragiles, on les fait disparaître petit à petit, il faut aussi s'en prendre un peu à nous-mêmes", conclut-il.
Autrement dit, il va falloir s'y faire ou tenter de remettre un peu plus de nature et de diversité, dans nos villes de bitume.
Le reportage de notre rédaction