Dans l'Ouest, les banques se lancent dans le financement participatif

Publié le Mis à jour le
Écrit par Valentin Pasquier
Intervenants : Olivier de Maignan, directeur général de la Banque Populaire Atlantique ; Anne-Sophie Meyselle, salariée de Proximea ; Emmanuel Bertrand, cofondateur de Tiwal. ©France 3 Pays de la Loire

Le financement participatif, chasse gardée du monde de l'internet et de l'économie collaborative ? Pas vraiment, puisque une banque de l’Ouest a lancé une filiale pour les concurrencer. En sept projets, Proximea a déjà levé 4 millions d'euros pour lancer des start-ups.

Quel point commun entre un dériveur gonflable créé par une start-up et cette institution bancaire qu’est la Banque populaire Atlantique ? Le lien, c'est Proximea, une autre "jeune pousse" créée à Saint-Herlain en 2015 par la grande banque pour se lancer à la conquête du crowdfunding, ces levées de fonds participatives.

 

Olivier de Marignan, directeur général de la Banque Populaire Atlantique, justifie cette orientation de la banque par la visibilité considérable et instanée qu’offre internet et le financement participatif. "Alors que dans la création d'entreprise, on a plutôt une approche territoriale, régionale, nationale puis éventuellement internationale, les start-ups dans le web ont une approche mondiale immédiate, " observe-t-il.



Certains investisseurs deviennent des clients



Un exemple ? En deux mois seulement, Tiwal et ses bateaux gonflables ont levé 600 000 euros. La jeune pousse vannetaise a convaincu 58 investisseurs particuliers via Proximea. "On a rencontré des experts, d'autres sont juste des retraités, certaines personnes qui vont devenir des clients d'ailleurs, qui ont acheté des bateaux depuis la levée de fonds, " explique Emmanuel Bertrand, cofondateur de Tiwal.



Du local et la garantie du retour sur investissement



 Pour marcher sur les plates-bandes des grands acteurs du numérique, Proximea joue sur deux échelles : une zone d'action réduite à 5 départements de l'Ouest (Finistère, Morbihan, Lore-Atlantique, Vendée et Maine-et-Loire), tout en parlant gros sous : ici le crowdfunder ne donne pas un euro… mais mille au minimum. Et contrairement aux géants du secteur, il attend un retour sur investissement.

 

Avec tout cet argent local, Tiwal voit maintenant très loin. Partie du Morbihan, la petite entreprise se voit déjà aux États Unis, prochaine étape de son développement.

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