Un grand-père récidiviste condamné à 26 ans de prison pour viols sur ses trois petites-filles

Un retraité de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique) a été condamné mercredi par la cour d'assises de Loire-Atlantique à 26 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur ses trois petites-filles. Déjà condamné en 2002 pour des faits similaires sur sa propre fille, l'accusé a récidivé malgré les interdictions judiciaires, bouleversant à nouveau l'équilibre familial.

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La cour d'assises de Loire-Atlantique a rendu mercredi 22 janvier 2025 un verdict exemplaire dans une affaire d'inceste.

Un retraité de Sainte-Pazanne, déjà condamné en 2002 pour le viol de sa fille, a été condamné à 26 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur ses trois petites-filles. Un dossier qui met en lumière la complexité des situations d'inceste et leurs douloureuses répercussions familiales.

Une première condamnation

Alain X avait déjà été condamné le 2 juillet 2002 par la cour d'assises d'Eure-et-Loir à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de sa fille Nathalie.

À sa sortie de prison en 2008, malgré l'interdiction formelle de contacts avec les petits-enfants du juge, sa fille, privilégiant "la notion de pardon", l'avait accueilli, estimant que "la colère était un poids à la cheville".

Des signalements ignorés

En 2016, les services sociojudiciaires avaient alerté le procureur de la République de Nantes, s'inquiétant que la "condamnation ne paraisse pas avoir été entendue comme force de loi" et que "l'interdiction de l'inceste ne semble pas totalement intégrée".

Malgré ces alertes, le suivi avait cessé en 2019, la situation étant jugée "stabilisée".

L'affaire éclate le 27 mars 2021 lorsque l'aînée des petites-filles, alors âgée de 13 ans, révèle à sa mère avoir été "touchée en bas" par son grand-père quand elle avait "8 ou 9 ans". Cette révélation entraîne celle de sa sœur de 11 ans, qui évoque des "caresses sur les fesses et la poitrine".

Les investigations révèlent des faits particulièrement graves : visionnage de films pornographiques en présence des enfants, actes sexuels sous la menace et manipulation psychologique. L'une des fillettes rapporte même que son grand-père avait "cassé son pyjama" avant de lui imposer une pénétration sexuelle, puis l'avait "recousu lui-même" le lendemain.

Des preuves accablantes

Lors de la perquisition du 7 juin 2021, les enquêteurs découvrent un vibromasseur, une ceinture de chasteté et des "photos de mineurs" provenant d'un site naturiste. Ces éléments viennent corroborer les témoignages des victimes.

Initialement dans le déni, minimisant les faits comme de simples "tapettes sur les fesses", l'accusé finit par reconnaître partiellement les agressions lors de sa "cinquième audition". Il va jusqu'à décrire des scènes troublantes où les fillettes se "bousculaient" pour "être caressées".

Des mesures de protection renforcées

La cour d'assises a prononcé une peine de 26 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de 13 ans, rendant impossible toute libération conditionnelle avant 2038. À sa sortie, l'accusé sera soumis à un suivi sociojudiciaire de trois ans avec injonction de soins.

Le tribunal a prononcé une interdiction totale de contact avec ses victimes et tout mineur, qu'il s'agisse de contacts "directs ou indirects". Son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS) a été renouvelée.

Les victimes recevront des dédommagements significatifs : 30 000 euros pour l'aînée, 20 000  pour la cadette, 5 000  pour la benjamine et 1 500 euros pour chacun des parents.

La cour a rejeté l'argument de la défense concernant une éventuelle "part de responsabilité" des parents, jugeant l'accusé "entièrement responsable" des préjudices causés.

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